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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/163

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Flageolet, n. m. anciennement flajol, flajolet 1 Instrument à vent, en bois, délaissé aujourd’hui ainsi que toute la famille des flûtes à bec, dont il est le dernier survivant. On cite quelques cas de son emploi chez Hændel (Acis et Galathée, 1709), Gluck (Les Pèlerins de la Mecque, 1764), Mozart (L’Enlèvement au Sérail, 1782) ; ces deux derniers cas sont relatifs à des scènes de musique pseudo-turque, et l’instrument y figure vraisemblablement pour imiter les sons aigres des petites flûtes droites employées dans les bandes militaires dites en Allemagne « musique des janissaires ». De nos jours, on ne rencontre plus guère le F. que dans les bals de village. Il est ordinairement construit en sol et comporte, à la suite du porte-vent, un tuyau d’environ 20 cm. de longueur, percé de six trous. En y ajoutant quelques clefs, on lui donne une étendue de 2 octaves, analogue à celle de la petite flûte, mais moins perçante, qu’on écrit :


\language "italiano"
melody = \relative do' {
  \time 4/2
  re1 re'' \bar " "
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel" { \autoBeamOff \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }

    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


mais qui sonne à la douzième supérieure. || 2. Jeu d’orgues en tuyaux ouverts, en étain, d’une sonorité aiguë. || 3. N. all. des sons harmoniques obtenus sur le violon, l’alto, etc., et dont l’emploi se prescrit par les mots durch F. hervorzubringen (à produire en F.).

Flamme, n. f. Apparence lumineuse produite par la combustion des gaz. Sa légèreté la rend sensible aux moindres influences, et, dès qu’on la soumet à l’effet de vibration musicales, elle en traduit le rythme par des mouvements périodiques qui consistent en extinctions et rallumages alternatifs, totaux ou partiels. Cette propriété est utilisée dans les laboratoires de physique pour l’étude expérimentale de la production et des variations du son. Higghins en 1777, Chladni en 1802, Faraday en 1818 ont été les premiers à la signaler. Wheatstone, Tyndall, Kœnig, en approfondissant la même étude, ont imaginé les appareils auxquels s’est ajouté le concours de la photographie, pour fixer l’image sonore. Engagée dans un tube de verre, la F. d’un bec de gaz vacille sous l’action d’un courant d’air dont le degré de pression détermine le degré de fréquence des vibrations et par conséquent le degré d’acuité du son ; un miroir prismatique tournant reflète et projette l’image des vibrations sur l’écran où la photographie les recueille. Cette image prend l’aspect d’une série de dents dont la forme et la dimension correspondent à un son propre et dont l’irrégularité dénote l’inégalité du son et son défaut de justesse. Il est fait usage pratiquement des F. sonores pour la mesure du nombre des vibrations, la vérification de la justesse des diapasons, l’étude des qualités de la voix. L’essai de leur emploi musical, tenté par F. Kastner dans la construction du Pyrophone (1875), est resté à l’état de curiosité scientifique.

Flat. Nom anglais du bémol. A flat major = la bémol majeur.

Flatté, n. m. Nom donné par quelques auteurs du xviiie s. à un agrément appelé par d’autres coulé (v. ce mot).

Fleuri. Voy Contrepoint fleuri.

Fleurtis. n. m. quelque fois fleuretis. Chez les auteurs français du xve au xviiie s., nom des ornements mélodiques appelés depuis fioritures.

Flexible, adj. 2 g. Se dit d’une voix souple et légère.

Flon-flon. Onomatopée servant familièrement à désigner une musique vulgaire.

Flügel, n. m. Nom all. du clavecin et du piano à queue.

Flûte, n. f. Instrument à vent, en bois ou en métal, dont l’origine remonte à la plus haute antiquité et qui, dans les temps modernes, a formé deux familles : celle des F. à bec, ou F. droites, et celles des F. traversières, ou obliques. La F. à bec, aujourd’hui abandonnée, était appelée quelquefois F. douce, F. d’Angleterre ; elle se construisait en bois, en ivoire ; son tube, de perce conique, était renversé, en sorte que l’embouchure se trouvait placée à l’extrémité la plus large ; ses divers modèles, qui mesuraient de 40 cm. jusqu’à 135 cm. formaient une famille dont Prætorius (1619) énumère huit variétés, les principales : dessus, haute-contre, taille, quinte et basse, constituant un « concert » complet à 5 parties. C’est le type de la F. à bec que jouaient jusqu’à Louis xiii et Louis xiv les musiciens de l’Écurie et ceux de l’orchestre de Lulli. Le nombre des trous était ordinairement de huit ou neuf trous, le neuvième à destination des instrumentistes gauchers ; les grands modèles étaient munis de quatre clefs, et le plus grave, de deux ressorts qui se poussaient avec le pied pour la manœuvre des clefs. Les Hotteterre étaient