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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/177

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naissance aux Modes (voy. ce mot) de l’antiquité gréco-romaine et du chant liturgique, différenciés entre eux par l’ordre de succession des intervalles et dont un seul, ayant pour gamme-type la série des sons naturels ut, ré, mi, fa, sol, la, si, préside depuis 3 siècles, sous le nom de mode majeur, aux destinées de la musique moderne :


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 18/2
    \override HorizontalBracket.outside-staff-priority = #5000
    \override HorizontalBracket.direction = #UP 
    do1\startGroup^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} re^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} mi^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} fa\stopGroup 
    s^\markup {\hspace #-2 \bold \fontsize #1 "1" } 
    sol\startGroup^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} la^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} si^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} do\stopGroup \bar ""
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \remove Time_signature_engraver
            }
    \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }
    \context { \Voice
               \consists "Horizontal_bracket_engraver"
    }
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Les transpositions, ou tons, indiquées à l’armure de la clef par les altérations constitutives, n’en modifient pas la structure, mais seulement l’emplacement dans l’échelle générale des sons. La gamme du mode mineur n’a pas cette fixité. Elle se caractérise par l’abaissement de la tierce et par la variabilité dans la position du 6e ou du 7e degré. Maintenus dans la sujétion du mode majeur, ses tons s’inscrivent sous l’armure du ton majeur dont ils sont relatifs, selon 3 formules différentes qui, énoncées dans le ton de la mineur, ton relatif d’ut majeur et noté comme celui-ci sans aucun signe d’altération à la clef, se présentent ainsi :


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 9/2
    \override HorizontalBracket.outside-staff-priority = #5000
    \override HorizontalBracket.direction = #UP 
    % 1re ligne
    la1\startGroup^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} si^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} do^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} re\stopGroup 
    s2^\markup {\hspace #0.5 \bold \fontsize #1 "1" } \bar "!" s2
    mi1\startGroup^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} fad^\markup {\hspace #1.5 \concat { "1" } {\char ##x00BD } \italic "t"} sold^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} la\stopGroup \bar ""
    % 2e ligne
    \stopStaff \hideNotes \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
    la,1 si do re s2 \startStaff \bar "!" s2 \unHideNotes
    mi1\startGroup^\markup {\hspace #2.5 \concat {\bold "1"} \italic "t"} fad^\markup {\hspace #2 \concat {\bold "1"} \italic "t"} sold^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} la\stopGroup \bar ""
    % 3e ligne
    \stopStaff \hideNotes \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
    la,1 si do re s2 \startStaff \bar "!" s2 \unHideNotes
    mi1\startGroup^\markup {\hspace #2 \concat { \char ##x00BD } \italic "t"} fa^\markup {\hspace #2.5 \concat {\bold "1"} \italic "t"} sol^\markup {\hspace #3 \concat {\bold "1"} \italic "t"} la\stopGroup \bar ""
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \remove Time_signature_engraver
            }
    \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }
    \context { \Voice
               \consists "Horizontal_bracket_engraver"
    }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

La G. chromatique se forme par l’intercalation, entre les 7 degrés de la G. diatonique, de 5 demi-tons chromatiques, obtenus par l’emploi des altérations accidentelles. Elle comprend donc la totalité des 12 sons de la G. tempérée ; mais les variantes de sa rédaction y font reconnaître un extrait de la G. enharmonique, qui, par la distinction du bémol et du dièse, se compose théoriquement de 17 sons, ut, ré bémol, ut dièse, ré, mi bémol, ré dièse, mi, fa, sol bémol, fa dièse, sol, la bémol, sol dièse, la, si bémol, la dièse, si. Le dièse et le bémol différenciés dans la G. pythagoricienne, ou chroma-commatique, par l’intervalle d’un comma, soit 81/80, s’y « recouvrent » pour ainsi dire et chevauchent l’un sur l’autre, le ré bémol descendant d’un comma au-dessous de l’ut dièse, et réciproquement, l’ut dièse montant d’un comma au-dessus du ré bémol :


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 53/4
    \hide Stem
    do1 reb( dod4) re1 mib( red4) mi1 fa \bar " " \break
    \once \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
    solb( fad4) sol1 lab( sold4) la1 sib( lad4) si1 \bar " "
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
               \remove Time_signature_engraver
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Leur assimilation dans la G. tempérée annule, sous le rapport auditif, une distinction que d’autre part la voix humaine est incapable de réaliser exactement, dans le cas où les deux sons enharmoniques se succèdent sans intermédiaire, mais qui reste obligatoire dans l’écriture ou plus précisément dans l’orthographe musicale. || L’étude des G. dissidentes achève d’élargir notre conception de la valeur respective des diverses manières pratiquées pour la division de l’octave. La G. pentaphonique ou G. de cinq sons, qui se construit selon 4 modes différents dans la musique chinoise, a existé à une époque reculée dans l’Europe occidentale et subsiste au moins partiellement dans quelques chants populaires traditionnels de l’Écosse, du Pays de Galles et de la Grande-Bretagne ; la succession qu’elle y présente, ut, ré, mi, fa, sol, si bémol, se compose de 3 tons et 2 intervalles de chacun un ton et demi. (Voy. également Exotisme.)


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 10/2
    do1 re fa sol sib \bar ""
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \remove Time_signature_engraver
            }
    \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


La G. de six sons, ou G. par tons entiers, dont Cl. Debussy et d’autres musiciens contemporains ont tiré des effets mélodiques très neufs et des combinaisons harmoniques très hardies, est privée de note sensible ; elle s’écrit et sonne à l’oreille ut, ré, mi, fa dièse, sol dièse, la dièse (voy. Exotisme) ; on en explique la formation, selon la doctrine antique des tétracordes, par la jonction enharmonique de 2 tétracordes, ut, ré, mi, fa dièse — sol bémol, la bémol, si bémol, ut. Elle est d’ailleurs transposée et notée diversement par les maîtres qui en font usage, sans sortir des limites de la G. tempérée. Il ne suffit aucune-