ouvrage de musique de concert ou de théâtre.
Monteur, n. m. Ouvrier s’occupant du placement des cordes dans la facture des pianos.
Montre, n. f. Rangée de tuyaux formant façade dans un buffet d’orgue. Les tuyaux de M. appartiennent au Principal (voy. ce mot). On les fait en étain poli. Dans quelques buffets anciens, ils recevaient une ornementation de couleurs et d’ors. Leur dimension sert à dénommer l’importance de l’instrument. Un orgue de 32 pieds en M. est un instrument des plus grandes proportions, dont les plus grands tuyaux, souvent disposés en forme de tourelles, mesurent environ 32 pieds de longueur, non comprise la partie conique qui en forme le pied, ou, au total, environ 12 mètres. Les orgues de 16 pieds en M. sont les plus généralement répandus dans les grandes églises de France. Les chapelles et petites églises ont des M. de 8 ou 4 pieds. Les nécessités de la symétrie conduisent parfois les architectes à placer dans la façade d’un buffet quelques tuyaux muets. On signale, dans quelques églises d’Espagne, des M. tout entières fictives, simulant un second orgue placé en face de l’orgue véritable, aux deux bras du transept. Une particularité du buffet d’orgue de Lunéville, construit par Dupont (1749), est de n’avoir aucun tuyau en M.
Morceau, n. m. Partie, complète en elle-même, d’un ouvrage de musique : le premier M. d’une symphonie, un M. d’opéra. || Une pièce quelconque de musique : un M. de piano, un M. de chant, etc.
Mordant, part. pr. du v. tr. mordre. Caractère incisif d’une voix ou du jeu d’un instrumentiste.
Mordant ou Mordent, n. m. Petit ornement mélodique, en usage depuis le xvie s. sous des noms et des formes variables. Il consiste en l’introduction d’un battement très bref, précédant la note à orner. Les luthistes, qui en furent sans doute les inventeurs, le pratiquaient en montant et en descendant :
Mersenne (1636) qui le nomme « tremblement » l’indique seulement sous la forme ascendante. Les Anglais Simpson († 1669) et Mace (1676) le notent uniquement dans le sens descendant. L’Allemand Fischer (fin xviie s.) s’en sert dans le même sens et l’appelle « semi-tremuli, vulgo mordant ». Chez L’Affilard (1697) il devient le « pincé » et s’inscrit en petites notes. Emm. Bach (1753) le note en descendant et le déclare indispensable dans le jeu du clavecin, pour soutenir le son, lier des notes qui se succèdent en montant, faire briller des notes syncopées, détachées en staccato, ou produites par saut, etc. Le signe , qui est proprement le signe du trille court mais traversé d’un trait, est habituel chez Bach et chez Marpurg (1750), qui l’identifie au pincé en le nommant « pincé, ital. mordente ». Mais la confusion qui règne dans les dénominations des ornements porte Léopold Mozart (1756) à placer sous le même titre 3 sortes de formules dont la première seule est conforme aux définitions précédentes.
Le sens exact
du terme semble de nos jours absolument
perdu, puisque Malhomé (1903)
donne pour seul « véritable M. » le
« groupe de 2 petites notes qui se
suivent par degrés conjoints à la
distance d’une tierce au plus de la
note principale qu’il précède », groupe