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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/355

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(Beethoven, Sonate iii, Éd. Kohler.)
(Id., annotation de Combarieu.)

La préface de Frescobaldi pour ses Toccatas de 1614-1616 montre quelle importance et quels soins l’on donnait alors à toutes les nuances de mouvement, et à la distinction des membres de phrase. Couperin, en 1717, se plaint de ce que l’on confonde, en France, la mesure avec la cadence, l’une étant la règle de la quantité et l’autre « proprement l’esprit et l’âme qu’il faut y joindre ». Toute l’expression du jeu reposait alors sur les nuances de durée, puisque les clavecins ne permettaient guère de gradation d’intensité.

Physiologie, n. f. Connaissance des lois et des mouvements naturels. L’anatomie des organes mis en jeu par la technique instrumentale fait partie des connaissances actuellement envisagées par les auteurs de certaines méthodes. Toute une école pianistique y a recours. Pour le violon, L. Capet, dans sa Technique supérieure de l’archet, sans encombrer son volume de figures anatomiques et de termes empruntés à cette science, indique sommairement la part de l’avant et de l’arrière-bras, du poignet et des doigts avec leurs phalanges dans le maniement de l’archet. Taylor, The Psychology of singing (New York, 1908, chap. « The error of the theory » ), combat l’application de la physiologie à l’enseignement pratique du chant et des instruments : « Est-il nécessaire, pour l’exercice d’une action musculaire complète, que l’individu sache quels muscles entrent en action et comment et quand il doit les actionner ? Non. Cette connaissance est non seulement inutile, mais impossible. » Taylor s’appuie sur le professeur G. T. Ladd (Elements of physiological Psychology, New York, 1889). Il fait l’application de cette proposition au jeu du piano, et au chant. (On peut la faire d’abord aux mouvements les plus simples.)

Physharmonica, n. m. Jeu d’anches libres construit dans diverses orgues vers 1820, et dont l’étude et l’emploi conduisirent à l’établissement de l’harmonium.

Piacevole. Voy. A piacere.

Piacere. Voy. A piacere.

Piailler, v. intr. * Émettre une suite de sons répercutés ou en battements aigus, d’un timbre ordinairement désagréable, comme le font certains oiseaux. Comparer Piauler.

Pianino. Voy. Piano mécanique.

Pianissimo, terme italien exprimant le superlatif de la nuance piano. Se marque en abrégé par pp. Quelques modernes emploient ppp pour exprimer la nuance la plus douce à laquelle on puisse arriver.

Pianiste, n. 2 g. Exécutant sur l’instrument nommé piano.

Pianistique, adj. 2 g. Qui se rapport à l’art du piano.

Piano, n. m., et autrefois piano-forte ou forte-piano, des deux adj. ital. piano et forte, sous entendu clavecin.

Instrument à cordes frappées, à clavier, muni de dispositions mécaniques permettant d’obtenir les diverses nuances, d’où le nom de piano-forte, qui ne fut d’abord que le qualificatif du « clavecin à marteaux ». Celui-ci fut le développement du clavicorde, par l’application au clavecin des marteaux du clavicorde. Il fut inventé presque simultanément au commencement du xviiie s. par Bartolomeo Cristofori, à Florence, par Marius, à Paris, par Gottlob Schroeter en Saxe. On s’accorde à considérer Cristofori comme le premier facteur qui ait substitué les marteaux aux sautereaux, d’après le principe du clavicorde, mais frappant les cordes en dessus, et qui ait inventé l’étouffoir. Il fit connaître son invention en 1711 sous le nom de gravicembalo col piano e forte. Marius, qui, en 1716, présenta à l’Académie des Sciences quatre plans d’instruments du même genre, les appelait clavecins à maillets. Schroeter en 1721, présenta à l’électeur de Saxe un système particulier de marteaux appliqué par lui dès 1717 : l’essai de Schroeter fut repris et perfectionné par Gottfried Silbermann († 1753), facteur d’orgues à Freyberg, en Saxe,