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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/372

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ment plus ou moins considérable des sons : position très serrée, serrée, large, très large, selon que les notes sont à des distances plus ou moins grandes l’une de l’autre. || 2. Placement du doigt sur la corde dans les instruments de la famille du violon (et de la viole). À la 1re position, l’index se pose sur le degré immédiatement à l’aigu de la corde à vide. En déplaçant sa main gauche vers le chevalet, et en la faisant successivement avancer d’un degré, l’exécutant passe à la 2e position, à la 3e, 4e et ainsi de suite. La 7e position est regardée comme la limite normale du violon à l’orchestre ; elle permet d’atteinte le la :


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   \relative do'''' { la4 }
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    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
 }
\header { tagline = ##f}

Avant Beethoven, les maîtres n’écrivaient pas de parties d’orchestre dépassant la 5e position, limite à l’aigu :


\language "italiano"
\score {
   \relative do''' { fa4 }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
 }
\header { tagline = ##f}

Beethoven a poussé le violon jusqu’à la 9e position, Wagner jusqu’à la 11e (fin de l’ouv. du Tannhäuser). Pour l’alto, on ne dépasse pas la 7e position ; pour le violoncelle, la pratique des positions diffère, à cause de la longueur des cordes et les méthodes, qui énumèrent quatre positions, enseignent à les combiner entre elles pour pouvoir obtenir les séries de sons consécutives de plus de quatre sons.

Poster, v. tr. Dans la facture d’orgue, poster les tuyaux signifie les placer ailleurs qu’à leur place naturelle sur le sommier. C’est le cas des tuyaux de montre.

Postlude, n. m. Pièce de musique se jouant après une œuvre ou après une cérémonie. Dans la musique religieuse d’orgue, le postlude est l’équivalent de la sortie.

Pot-pourri, n. m. Assemblage de fragments d’origine diverses et qui peuvent se juxtaposer soit pour obtenir un effet comique, soit pour réunir des allusions à un même sujet. Le moyen âge a ainsi connu la fatrasie, purement mélodique, et plus tard la fricassée, d’ordre polyphonique, nommée aussi quodlibet. Le terme P.-P., au sens musical, semble apparaître au xviiie s. Le 3e recueil de Brunettes, publié par Ballard en 1711 contient une longue pièce intitulée Pot-poury, qui occupe dix pages et dont le texte sans suite contient quatre-vingts vers, avec les thèmes notés et juxtaposés, ensemble de chansons sans liaison. On trouve sous ce titre en 1790 Le Serment civique, pot-pourri national pour le piano-forte, etc., par Ponteau ; en 1793, La Révolution du 10 août, sous le même vocable, par Lemière, etc. Au xixe s., les P.-P. extraits d’opéras et traités en fantaisie pour piano connurent une grande vogue. (Voy. Aussi Priamel.)

Poule, n. f. L’une des figures du quadrille (voy. ce nom).

Poumon, n. m. Partie de l’appareil respiratoire formée de deux lobes spongieux qui remplissent la cavité thoracique en même temps que le cœur, recevant et repoussant alternativement l’air amené par la trachée et les bronches (Garnault). Dans l’acte de la phonation, les poumons font l’office du soufflet à l’orgue. Dans l’acte respiratoire, ils accomplissent l’échange de gaz entre le sang et l’air, en absorbant l’oxygène et expulsant l’acide carbonique.

Poussé, part. passé du v. actif pousser. Mouvement imprimé à l’archet. On le prescrit, par le signe Λ ou V. Le poussé et le tiré de l’archet déterminent une nuance d’articulation dans la production du son, avec plus d’intensité au tiré qu’au poussé.

PP. Abréviation de pianissimo.

Préambule. Voy Introduction et Prélude.

Préchantre, n. m. Du latin præcentor. Dans les anciennes maîtrises, dignitaire ecclésiastique chargé de régler l’ordre des chants et d’en donner l’intonation. Dans les cathédrales, l’un des chanoines ou vicaires généraux chargés de la direction administrative ou de la surveillance de la maîtrise.

Préface, n. f. Partie de la messe qui précède la consécration de l’hostie, et dont le chant est interprété en solo par le prêtre. L’assertion, qui a longtemps obtenu créance, d’après laquelle le chant de la préface serait un héritage direct de l’art grec antique est dénuée de fondement.

Prélude, n. m. Pièce de musique instrumentale exécutée avant une œuvre, avant une représentation ou une cérémonie. Les clavecinistes des xviie et xviiie s., Louis Couperin, Rameau, ont écrit nombre de P. non mesurés et qui consistent en arpèges, dont le mouvement général et le mouvement de chaque groupe ou dessin sont laissés à la fantaisie de l’interprète. C’était une tradition héritée du luth, et qui se maintint aussi chez Bach. Les ritournelles d’orchestre portent le nom de P. dans les opéras français des xviie et xviiie s. Les P. composés pour l’orgue et destinés à précéder les pièces de