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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/50

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et au commencement du xviiie s. Elles tiraient leur origine des bergerettes et des villanelles de l’époque précédente, et leur nom, probablement d’une pièce répandue sous le règne de Henri iv, intitulée Le Berger Tircis, qui avait pour refrain :


\language "italiano"
melody = \relative do'' {
  \clef treble
  \key sib \major
  \autoBeamOff
  \partial 2 \slurDown \stemUp la4.( sib16[ do]) | sib4 la sib sol | \break
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f) 
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  fad sol la4.( sib16[ do]) | sib4. la8 la4.-+ sol8 | sol1 \bar "||"
}
text = \lyricmode {
  Ah__ pe- ti- te Bru- ne- te ah!__ tu me fais mou- rir
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel" { \autoBeamOff \melody }
    \new Lyrics \lyricsto mel \text
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

L’éditeur Ballard publia depuis 1703 trois recueils de B., pour la plupart anonymes. Elles se divisaient ordinairement en deux parties répétées chacune deux fois et dont la reprise comprenait de légères broderies ou « diminutions ».

Bruyant, adj. 2 g. Qui fait beaucoup de bruit, qui développe un volume sonore excessif.

Buccin, n. m. Ce nom, qui désignait chez les Romains une trompe semi-circulaire de grandes dimensions, fut donné, pendant la Révolution, à l’un des instruments pseudo-antiques employés aux exécutions en plein air, dans les fêtes civiques, et presque immédiatement abandonnés. On a ensuite appelé B. une variété de trombone dont le pavillon affectait la forme d’une tête d’animal fantastique et qui figura dans quelques orchestres militaires. Il en existe un spécimen au musée du Conservatoire de Paris. (Voy. Buisine.)

Bûche, n. f. Instrument populaire appelé, selon les régions, bûche ou basse des Flandres, Nordiske Balk, épinette des Vosges. C’est une variété assez grossière et d’ailleurs peu répandue de tympanon, consistant en une caisse plate posée horizontalement et sur laquelle sont tendues de quatre à huit cordes que l’on griffe avec un bec de plume ou que l’on frappe avec un bâtonnet.

Buffet, n. m. Ouvrage de menuiserie renfermant les orgues. Dès l’introduction des orgues dans les églises, l’ornementation des buffets fut regardée comme partie importante de l’architecture religieuse et marcha de pair avec celle des retables, des chaires et des stalles. Les comptes des chapitres et des fabriques conservent de nombreuses mentions des paiements effectués pour la décoration des B. Les peintres y concouraient, avec les sculpteurs, par la dorure ou la coloration des tuyaux de montre et l’exécution de volets ornés de figures de saints et d’anges. La beauté de quelques-uns de ces volets les a préservés de la destruction, mais les a fait généralement détacher et transporter dans des musées ou des collections. C’est par exception que ceux de l’orgue de Salamanque, le plus ancien B. connu (1380), sont encore en place ; les peintures sur bois connues sous le nom de triptyque de Najera attribuées à Memling (1485) et qui représentent le Christ entouré d’anges chanteurs et instrumentistes, proviennent de l’orgue d’un monastère de la Vieille-Castille. En France, le B. de Perpignan, construit dans le style espagnol (1504), a été privé de ses volets, mais ceux-ci sont déposés dans une chapelle voisine. Sa façade, de 15 m. de hauteur sur 7 m. 50 de largeur, formant une surface plane divisée en douze compartiments, contenait une centaine de tuyaux peints ou dorés. L’application d’enduits spéciaux, d’une rare solidité, donnait aux tuyaux d’étain une éclatante blancheur, et y mélangeait les ors. Vers le début du xviie s., les façades planes, dont l’orgue de Moret-sur-Loing offre un des derniers spécimens, étaient à peu près abandonnées, et, depuis près d’un siècle, on disposait de préférence les tuyaux de grandes dimensions en petits groupes formant saillie à l’extérieur et prenant l’apparence de tourelles disposées symétriquement de place en place et aux extrémités du corps principal et du positif. Le beau B. de la cathédrale d’Albi, œuvre du facteur lorrain Moucherel (1736), est posé au-dessus et en arrière de l’autel occidental sur une vaste tribune soutenue par des murs entièrement revêtus de peintures à fresque, et présente une double rangée de panneaux séparés par des tourelles dont la plus élevée se dresse au centre de la façade et qui sont au nombre de neuf pour le principal et cinq pour le positif ; celui-ci, faisant saillie, est posé sur un balcon que soutiennent des cariatides ; chaque tourelle est coiffée d’un chapiteau ; toutes celles du positif et quatre de celles du principal sont surmontées de statues d’anges ou de chérubins tenant des instruments de musique ; une élégante décoration de guirlandes et de panneaux ornés d’emblèmes musicaux