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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/95

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ajoutées à la fin du sujet pour amener l’entrée du contre-sujet. À l’époque classique, une C. développée, fondée sur une reprise partielle du thème principal ou sur des dessins indépendants, termine presque obligatoirement toute composition sérieuse. Les sonates de Beethoven en offrent des exemples de tous les genres.

Codette, n. f. Diminutif peu usité de coda.

Coin, n. m. T. de lutherie. Terminaison des échancrures, dans le tracé du violon.

Colachon, n. m., trad. de l’ital. colascione. Petit instrument à cordes pincées, à manche, d’origine orientale, qui fut joué aux xviie et xviiie s. par quelques virtuoses, sans pouvoir rivaliser avec le luth, dont il imitait le corps bombé. Il n’était monté que de 2 ou 3 cordes, passant sur un long manche garni de sillets. On les pinçait avec les doigts ou avec un plectre.

Col basso, loc. ital., = avec la basse.

Colla parte, loc. ital. inscrite souvent, dans les anciennes partitions d’opéras, sur une partie instrumentale laissée en blanc pour prévenir l’exécutant qu’il doit doubler la partie vocale.

Coll’arco, loc. ital. prescrivant de jouer avec l’archet, après un passage en pizzicato.

Col legno, loc. ital., = avec le bois, indiquant à l’instrumentiste qu’il doit exécuter quelques notes en frappant légèrement les cordes avec la baguette de l’archet, au lieu de les frotter avec les crins.

Colonne, n. f. Partie de la harpe, en forme de montant rigide et creux, placé au-devant de l’instrument et réunissant le bas du corps sonore avec la console où sont passées les chevilles. Dans la harpe à pédales, la cavité de la C. sert à abriter les tiges qui font communiquer les pédales avec le mécanisme de tension des cordes.

Colophane, n. f. Matière résineuse, sèche et transparente, tirée du résidu de la térébenthine, que l’on fond et que l’on fait durcir en tablettes, dont on frotte les crins de l’archet pour les rendre glissants.

Color, n. m. lat., = couleur. Les anciens contrepointistes employaient ce mot au sens propre, pour désigner la note noire, ou colorée, par opposition à la note blanche, ou évidée, la première étant de valeur binaire, et la seconde, de valeur ternaire, et dans le sens figuré, pour désigner l’ensemble des procédés encore rudimentaires de la répétition, de l’imitation, de la « florification » ou variation, qui venaient orner ou « colorer » la composition. (Voy. Notation proportionnelle.)

Coloratura, anc. n. f. lat. et ital. conservé dans la langue all. pour désigner en général tous les ornements du chant.

Coloris, n. m. Partie de la peinture qui donne aux objets la couleur appropriée. Ce terme est appliqué, en musique, à l’art de l’instrumentation.

Combinaison, n. f. * Disposition spéciale du mécanisme des orgues modernes, permettant de préparer d’avance une combinaison de jeux déterminés, et que l’on fait parler au moment voulu par le moyen d’une tirasse spéciale (voy. ce mot, et Orgue).

Comédie, n. f. Pièce de théâtre de genre enjoué ou comique, ayant pour objet l’étude ou la satire des mœurs ou des caractères. Le titre en fut adopté pour des opéras dont les livrets répondaient à cette définition. C’est sous la désignation de « Comédie à ariettes » que furent joués à l’origine les charmants ouvrages de Grétry, Monsigny, Dalayrac, mêlés de chant et de dialogue parlé. On appela « Comédie lyrique » quelques ouvrages de genre léger ou semi-bouffon, Les Amours de Ragonde, de Mouret (1742), L’Embarras des richesses (1782), Panurge (1785), de Grétry, qui furent joués sur la scène de l’Académie de musique, et « Comédie-ballet », quelques spectacles, donnés sur le même théâtre et que ce titre définit de lui-même, tels que Le Carnaval et la Folie, de Destouches (1704). Les musiciens modernes qui repoussent le titre vieilli d’ « opéra-comique » ont volontiers recours au mot C. Pour ne citer qu’un seul maître, Massenet a intitulé Thaïs « C. lyrique » (1894), Chérubin « C. chantée » (1905) et Don Quichotte « C. héroïque » (1910).

Comma, n. m. Très petit intervalle, qui ne se note pas dans la pratique musicale, mais qui se fait sentir à une oreille délicate dans le jeu des instruments à intonation variable et spécialement dans le jeu du violon. Il s’exprime par le rapport 80/81. Pour un violoniste qui veut différencier, sur la corde la, en première position, le si, quinte juste de mi, du si, sixte majeure de , éloignés l’un de l’autre de 1 C. dans la gamme de Zarlino, la position de l’index sur