Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/448

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Scène II.

BEVERLEY, UN DOMESTIQUE.
LE DOMESTIQUE.

Quelqu’un demande à vous parler.

BEVERLEY.

C’est Stukely. Se faire annoncer ! Cette annonce est de trop.

LE DOMESTIQUE.

Non, monsieur, c’est un étranger.

BEVERLEY.

Qu’il entre. Si ce n’est pas Stukely, ce sera de sa part. Cet homme m’a perdu, il est vrai ; mais c’est par amitié. Puis-je lui reprocher d’avoir été mon ami ? À présent il prend sur le peu qui lui reste pour m’aider à rappeler la fortune.


Scène III.

BEVERLEY, JARVIS.
BEVERLEY.

Jarvis !… Que signifie cette irruption ?… Vous m’auriez obligé de ne pas entrer.

JARVIS.

C’est par attachement, monsieur, par devoir, si je suis si incommode.

BEVERLEY.

Vous l’êtes… Je veux être seul… Si je pouvais me dérober à moi-même… Qui vous a envoyé ?

JARVIS.

Quelqu’un qui vous attend et qui serait trop heureux de vous rappeler. Tenez, monsieur, ma maîtresse est mal à son aise ; ses pleurs me l’ont dit.

BEVERLEY.

Maudit soit ton attachement et ton devoir ! Sors !… Elle