viendra avec une coquine de lui donner trois livres
pour la foutre, ou pour décharger ſur ſes
tétons, pour l’enculer ? Eh bien ! elle commence
par recevoir le petit écu, puis elle ne veut plus
que branler la pine, à moins qu’elle n’aye à
faire à un fouteur qui la menace de la canne
pour faire tenir le marché.
Quand elle ſent qu’elle eſt avec un provincial un peu déniaiſé, elle ſuppoſe qu’elle a du mal, « mon bon ami » dit-elle d’un air virginal, « tu as l’air d’un bon garçon, il ſeroit dommage de te gâter ; tu me baiſeras ſi tu veut ; mais je te préviens que j’ai du mal, — Eh, bougreſſe ! pourquoi ne l’as-tu pas dit avant de recevoir mon argent ? — Mais tu vois bien qu’il faut que je vive, allons, baiſe, baiſe, je m’en fou, mais je n’aurai point ton mal ſur ma conſcience, ſouviens-toi que je t’ai prévenu ».
Autre ruſe, quand la putain a reçu l’argent pour foutre ou branler, elle demande de l’argent pour ſe mettre toute nue, ou pour donner le plaisir de Marſeille, c’eſt-à-dire mettre le doigt dans le cul ; elle importune le ribaud, tout en le branlant, elle le diſtrait par ſes propos, elle donne mal le coup de poignet, & ſi ce n’eſt pas un homme ferme qui ne ſe laiſſe point gagner, & qui lui diſe, branle, branle, ou bien allons, fou-toi là, elle le tient dans les angoiſes un quart-d’heure, & il eſt tout ſurpris de ſe trouver fatigué avant d’avoir fini.
Quand elle ne peut rien obtenir de plus, dès le dix ou dixième coup de poignet, ou de cul, accompagné de la formule ordinaire, donne du foutre, ma petite maman, elle s’impatiente &