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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/194

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craindre que ces animaux, habitués aux apparences sahariennes, et pour lesquels la mer était chose inconnue, fissent de sérieuses difficultés.

Il n’en fut rien : dociles comme des chiens, ils suivirent leur maitre, s’accroupirent lorsque celui-ci leur eut donné sur le genou une petite tape amicale, et immobiles comme les sphinx en granit de Girgeh, disparurent vers la côte d’Asie.

À midi, toute la Garde noire était rendue sur le rivage d’Arabie. Le principal lieutenant de Mounza l’installa au sommet des dunes qui bordent la côte au nord de Périm, et, à l’instar des années européennes, lui fit aussitôt creuser des tranchées pour être en mesure de protéger l’embarquement du reste de l’armée.

À la tombée de la nuit, 160.000 mahdistes avaient rejoint l’armée noire.

Quelques jours plus tard, l’opération allait s’accélérer, car