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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/267

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L’officier n’avait rien exagéré. Le coursier du Nefoud, c’est-à-dire celui qui vit dans les steppes arabes voisines de la Syrie et de l’Euphrate, réalise l’idéal du cheval.

Il joint à l’élégance des formes et à la fierté d’aspect, la vivacité, la douceur de caractère, l’extraordinaire souplesse et l’ardeur à la marche.

Ceux que l’émir envoyait au Sultan étaient du modèle et du sang le plus pur, indemnes de tout croisement avec les chevaux de la Perse et du Turkestan ; plus petit que le cheval anglais, ils avaient la tête plus grosse, la bouche plus fine, l’œil plus grand et plus doux, le dos plus court, les jambes plus minces. Un des signes caractéristiques de la race était le port de la queue toujours horizontale pendant la course.

Et ce qui les complétait était leur sobriété et leur endurance.

« Ils vivent d’air », a dit d’eux un poète arabe.

L’envoyé du souverain de Chammar affirma que les