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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/278

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Deux nuits après, le canal de Suez était obstrué à la sortie nord des lacs Amers par un enchevêtrement de bateaux coulés, et des redoutes élevées rapidement sur la route occidentale défiaient toute attaque des Anglais du Caire.

Cette heureuse opération venait à peine d’être terminée, que les navires turcs arrivèrent de la mer Rouge, refoulés par les vaisseaux anglais et français. En toute hâte, ils entrèrent dans le canal, et garantis de toute attaque et de toute surprise du côté du Nord, ils trouvèrent un abri dans ce vaste estuaire des lacs Amers, long de 40 kilomètres et large de 10 kilomètres ; ils en barrèrent aussitôt l’entrée par plusieurs lignes de torpilles, bouchant ainsi toute issue aux navires européens et les obligeant, pour retourner dans la Méditerranée, à doubler le cap de Bonne-Espérance.

Alors, l’armée du cheik Snoussi se retourna vers le Caire, défendu par 12.000 Anglais doublés d’un nombre égal de