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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/284

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— Pahouine ! pourquoi la crois-tu Pahouine !

— Est-ce que je sais, moi ? Tu ne m’as jamais présenté à elle, tu ne m’as jamais dit à quelle tribu elle appartenait, et je la baptise Pahouine comme la Niarinze de Crampel, à moins que ce ne soit une Bédouine, une Dahoméenne, une Haoussa, que sais-je ?

— Ecoute, fit Zahner, qui sembla prendre son courage à deux mains, tu veux savoir ça ? Eh bien ! je te le donne en mille !

— Diable ça n’est pourtant pas une Parisienne fraîchement peinte, je pense ? Où veux-tu donc en venir ? La Parisienne, d’ailleurs, n’a pas l’air ingénu et la naïveté de ton Hourida, et je crois…

— Ah ! l’air ingénu ! nous y voilà, fit Zahner qui ne se décidait qu’avec peine à finir l’explication. Ah ! oui, l’air ingénu ! Eh bien, mon cher, quand je me fierai aux femmes de ce pays-ci et à leur mine plus ou moins virginale, il tombera ici un mètre de neige au mois d’août.