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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/306

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Le Sultan planait maintenant au-dessus de cette multitude de toute la puissance de sa mission prophétique et de son pouvoir surnaturel.

Ce fut au milieu d’une foule prosternée qu’il fit le trajet de 10 kilomètres qui sépare la Ville sainte du mont Aarafat, appelé encore par les Arabes « Mont de la Miséricorde » parce qu’à son sommet l’ange Gabriel enseigna la prière au premier homme.

Arrivé sur son plateau, il gagna la « Place de Nôtre-Seigneur Adam », d’où Mahomet haranguait jadis les premiers fidèles, et, monté sur le chameau sacré, il embrassa d’un long regard le spectacle qui se déroulait à ses pieds.

Le sol avait disparu ; jusqu’au mont Tsebir, qui dressait son plateau granitique à 11 kilomètres au Nord, et au sommet duquel Abraham sacrifia son fils Isaac, les croyants se pressaient innombrables attendant, dans l’extase, la bénédiction du nouveau prophète.