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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/326

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Au nombre de plus de 40.000, ils furent incorporés dans la Garde du Sultan, où ils jetèrent une note éclatante avec les étoffes bariolées dont ils étaient vêtus, leurs hauts bonnets enroulés de châles multicolores, l’arsenal de leur ceinture, pistolets, couteaux et yatagans, et leur bouclier rond en peau de rhinocéros.

De longs étonnements et de profondes acclamations accueillirent ces nouveaux alliés, que ne soupçonnaient pas ces pauvres nègres d’Afrique, et la confiance de ces derniers pour le chef dont la voix inspirée faisait apparaître des guerriers de tous les horizons devint irrésistible.

Maintenant, les musulmans éprouvaient la griserie du nombre ; ce n’était plus l’exode d’un peuple, comme à l’époque des Vandales, des Huns et des Visigoths, c’était l’exode d’une des races primitives de l’humanité.

Seule, au milieu de cette inondation, une ville avait résisté.

C’était Jérusalem, dont les hauts remparts, rebâtis en