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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/460

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SCÈNE V.


HAN KOUÉ. Suite de soldats.


Je suis Han koué, général sous Tou ngan cou. Il m’a ordonné de garder le palais de la veuve de Tchao so : pourquoi le garder ? Parce que cette princesse a eu un fils. Or il craint qu’on n’enlève cet enfant : il veut que je fasse bonne garde ; si quelqu’un l’enlève, il perdra la tête, lui, et toute sa famille. Quoi donc, Tou ngan cou, sera-t-il dit que tu feras mourir à ta volonté les meilleurs sujets du roi, et tous ceux qui ont le plus de mérite ? (Il chante.)

Les deux maisons de Tou et de Tchao ont une haine qui n’est pas pour s’éteindre si tôt. (Il chante.)

O Tou ngan cou, que tu es haïssable ! (Il chante encore, et menace Ngan cou des châtiments du Ciel.) J’ordonne qu’on ait soin de veiller, et si quelqu’un veut sortir du palais, qu’on m’en avertisse.


SOLDATS.


Nous sommes au fait.


SCÈNE VI.
TCHING YNG, HAN KOUÉ, SOLDATS.


HAN KOUÉ.


Qu’on me saisisse cet homme qui porte un coffre de médecin : qui es-tu ?


TCHING YNG.


Je suis un pauvre médecin nommé Tching yng.


HAN KOUÉ.


D’où viens-tu ? Où vas-tu ?


TCHING YNG.


Je viens de chez la princesse ; j’étais allé lui porter un remède.


HAN KOUÉ.


Quelle médecine lui as-tu fait prendre ?


TCHING YNG.


Celle qu’on donne aux femmes accouchées.