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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/461

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HAN KOUÉ.


Qu’y a-t-il dans ce coffre que tu portes ?


TCHING YNG.


Il est plein de divers remèdes.


HAN KOUÉ.


Quels remèdes ?


TCHING YNG.


Les remèdes ordinaires.


HAN KOUÉ.


N’y a-t-il point quelqu’autre chose ?


TCHING YNG.


Non, il n’y a rien que cela.


HAN KOUÉ.


Si cela est ainsi, passe ton chemin, va-t’en. (Il s’en va, Han koué le rappelle). Tching yng, Tching yng, reviens : dis-moi ce qu’il y a dans ton coffre ?


TCHING YNG.


Des remèdes.


HAN KOUÉ.


N’y a-t-il rien que cela ?


TCHING YNG.


Rien du tout.


HAN KOUÉ.


Va-t’en donc. (Il s’en va : Han koué le rappelle ; il revient.) Il y a certainement là dedans quelque chose de caché ; quand je te dis, va-t’en, tu voles, et quand je te dis, reviens, tu as mille peines à faire un pas ; ô Tching yng, dis-moi, crois-tu que je ne te connais pas ? (Il chante.) Tu es de la maison de Tchao ; je suis soumis à Tou ngan cou : il faut nécessairement que tu emportes ce jeune Kilin, qui n’a pas encore un mois. O Tching yng, vois-tu ce que je dis : (il chante.) comment pourrais-tu sortir de cet antre du tigre ? Ne suis-je pas le second général après Tou ngan cou ? Te laisserais-je aller ainsi sans te rien demander ? O Tching yng, je sais que tu as de très grandes obligations à la famille de Tchao.


TCHING YNG.


Je l’avoue ; je les connais ; et je veux y répondre.