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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/504

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S’il est tchi, paresseux, très lent, le tsiao ou foyer inférieur, et l’estomac ont souffert du froid ; il y a nausée et quelquefois vomissement.

S’il est , aigre, il y a tension au ventre et quelquefois au scrotum.

S’il est tantôt hien, trémuleux long, tantôt kin, trémuleux court, la douleur est dans le ventre même.

S’il est tchin, profond, le mal est aux reins.

Enfin, s’il est siu, mol, et comme mouillé, sou, précipité, feou, superficiel, ou bien kong, vide au milieu, comme un tronc de flûte, les urines sont rouges et âcres. Examinant ainsi tout avec exactitude, il est difficile que rien échappe.


NOTES.

Les Chinois distinguent dans le corps, ou dans ce que nous appelons tronc, trois Tsiao, ou comme trois foyers de la chaleur naturelle. Le commentaire en parlera dans la suite.

Le texte exposant en cet endroit les divers pouls qui se peuvent trouver, soit au carpe, soit à la jointure du carpe avec le cubitus, soit à l’extrémité du cubitus, et spécifiant leurs indications, ne fait point la distinction qu’il fait en d’autres endroits entre la main gauche et la main droite ; mais seulement la distinction des trois différents endroits où le pouls se tâte à chaque main.

Il faut supposer que, suivant son idée, la distinction de droite ou de gauche, qui est importante en tant d’autres occasions, ne fait rien par rapport aux indications ci-dessus marquées.


TEXTE.

Quand on tâte le pouls d’une femme à l’extrémité du cubitus, et qu’on l’y trouve continument hoa, glissant, on peut assurer qu’elle est grosse.

Si c’est à cet endroit de la main droite que vous tâtez le pouls, et que vous l’y trouviez en même temps hong, regorgeant, elle est grosse d’une fille.

Si c’est à main gauche que cela se trouve, elle est grosse d’un garçon.

Si le pouls se trouve en même temps tel aux deux bras, la femme est grosse de deux enfants. Qui sait user de cette méthode, ne s’y trompe point.

Pour connaître si un malade relèvera de sa maladie, il faut examiner avec grand soin le mouvement et les morules du pouls.

Si dans son mouvement il est dur et coupant, et en même temps fort vite, comme si ces battements étaient autant de coups d’une flèche ou d’une pierre réitérés avec promptitude ; s’il est au contraire tout à fait lâche, à peu près comme une corde qui se file ; s’il est picotant comme le bec d’un oiseau, et que tout à coup ce mouvement s'interrompe ; s’il est rare et semblable à ces gouttes d’eau, qui tombent quelquefois par quelque fente : de sorte qu’il semble pendant du temps n’être plus, puis il recommence ; s’il est embarrassé, à peu près comme une grenouille en certaines herbes : de sorte qu’il semble ne pouvoir ni avancer ni reculer : s’il est