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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/509

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Devant et derrière la jointure par cette simple distinction d’yn et d’yang, chercher ainsi les différentes indications du pouls, c’est une assez bonne méthode.


NOTES.

Le commentaire donne à ces trois lignes un sens différent de celui que porte la traduction. Il prétend qu’il faut considérer ensemble le devant et le derrière de la jointure indiqués par yang et yn, et voir si cet yang et cet yn sont tous deux yang, ou tous deux yn ; et il entend par ce second yang, un pouls superficiel haut ; et par ce second yn, un pouls enfoncé profond ; si les deux sont yang : c’est-à-dire, si au carpe ou à l’extrémité du cubitus le pouls est élevé superficiel, la source du mal est dans ce qu’on appelle piao, l’extérieur, la peau, les chairs, etc : si au contraire les deux sont yn : c’est-à-dire, si au carpe et à l’extrémité du cubitus le pouls est enfoncé profond, le mal est dans ce qu’on appelle li, par où on entend les cinq parties nobles, etc.

Si ce que dit ce commentateur est vrai ou non, je n’en sais rien. Mais le texte ici n’a point ces deux sortes d’yn et d’yang compliqués : il n’y est parlé ni de piao, ni de li, ni de superficiel, ni de profond ; et ces lignes m’ont paru n’être qu’une conclusion générale de ce qui précède. C’est pour cela que j’ai omis le mot ainsi, auquel mot près j’ai traduit le texte comme il est.


TEXTE.


Quand le pouls est naturel, et que la santé est parfaite, dans l’espace d’une respiration, qui contient l’inspiration et l’expiration, il y a quatre battements ; un battement de plus n’indique rien de mal : mais s’il en manque un, c’est défaut de chaleur naturelle ; et s’il en manque deux, cela est mauvais.

Si dans le même espace il y a six battements, la chaleur excède : s’il y en a sept, l’excès est considérable ; et s’il y en a jusqu’à huit, le danger est fort grand : s’il y en a davantage, le malade expire.

Si dans l’espace d’une respiration le pouls ne bat qu’une fois, la maladie est dès lors considérable et dangereuse. Mais c’est bien pis, quand il ne bat qu’une fois dans l’espace de deux respirations, la mort est prochaine.

Trop de battement vient d’excès de chaleur, et trop peu vient d’excès de froid. C’est une tradition constante de tout temps. Les divers degrés en sont marqués dans le livre des quatre-vingt-une difficultés.

Au printemps, la trémulation longue, hien ; en été, regorgement, hong ; en automne, mollesse de poil ou de plume ; en hiver, dureté de pierre. Il faut encore subdiviser ces saisons en tsie ki.


Commentaire.

Par la lettre tsie l’on entend ici les subdivisions qu’on fait des quatre