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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/516

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Le pouls étant vide, hiu, suivent ordinairement de grandes pertes de sang. Il est accompagné de vaines frayeurs et de mouvements convulsifs.

Le précipité, sou[1], indique des inquiétudes d’un autre genre, et délire ; dès lors la maladie est considérable et dangereuse.

Le pouls dur, , indique perte de semence dans les hommes, et perte de sang dans les femmes.


NOTE.

On omet dans ces indications le pouls embarrassé, kié, et le mobile, tong ; je ne sais pourquoi.


Commentaire.

Quand un malade a le pouls long, tchang, surtout s’il est en même temps un peu lent, la maladie est communément facile à guérir ; au contraire, dans presque toutes les maladies, le pouls court, toan, indique du danger, et de la difficulté à bien guérir.


TEXTE.
La ressemblance et différence des divers pouls.


Le pouls superficiel, feou, ressemble au pouls nommé kong ; à cela près que celui-ci est comme vide par le milieu, celui-là non. Le superficiel, feou, a aussi de la ressemblance avec le regorgeant, hong. Ils diffèrent par le plus ou le moins de force ; le regorgeant en a beaucoup, le superficiel assez peu. Le superficiel, feou, a quelque espèce de rapport même avec le pouls vide, hiu, en ce que l’un et l’autre font sur le doigt une sensation légère ; mais cela vient de causes bien différentes, c’est manque de force dans le pouls vide, au lieu que dans le superficiel, cela vient de ce qu’on n’appuie pas, le pouls étant essentiellement tel, qu’en posant le doigt sans presser, on le sent, et qu’il disparaît, si l’on le presse.

Le pouls glissant, hoa, et le mobile, tong, ont un rapport tel à peu près qu’en ont des perles qu’on remue dans un vase, et des pierres qu’on remue dans l’eau. L’un est plus distinct que l’autre. Le glissant, hoa, a aussi du rapport avec le précipité, sou ; mais le précipité, sou, a plus de battements dans le même espace d’une respiration.

Le plein, ché, ressemble assez au dur, kié, mais le dur ne change point, soit qu’on appuie plus ou moins : au lieu que le plein devient plus fort et plus long, si l’on appuie le doigt plus ferme.

Le trémuleux long, hien, et le trémuleux court, kin, ont du rapport. Celui-ci exprime le caractère essentiel de trémulation qui leur est commun : celui-là exprime son état de plus grande force.

  1. On ne l'a point mis devant dans les neuf manières.