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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/517

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Le regorgeant, hong, et le grand ou fort, ta, se ressemblent entièrement ; mais le regorgeant, hong, quoiqu’on appuie ferme, conserve toujours sa force, ce qui n’arrive pas toutes les fois que le pouls est fort, ta.

Le petit, ouei, et l’aigre, , ont quelque rapport, mais l’aigre est plus court et plus paresseux que le petit ; sié, le délié ou le fin, est proprement le petit, ouei, devenu fin comme un petit poil ou duvet.

Le profond, tchin, et le fuyant, fou, ont grand rapport. Le dernier a plus de profondeur, ou plus de difficulté à se découvrir.

Le lent, ouan, et le paresseux, tchi, diffèrent seulement en ce que le premier a une lenteur modérée en comparaison de l’autre. Le paresseux, tchi, et l’aigre, , ont de la ressemblance : mais le paresseux, tchi, dans l’espace d’une respiration, n’a que trois battements : au lieu que l’aigre, , a aussi le quatrième, quoiqu’un peu embarrassé. Le faible, yo, et le mollasse siu, se ressemblent fort. Ce dernier est mince, mol, et comme mouillé. Le premier n’a que ce qu’il faut pour être encore senti sous le doigt.

Les trois pouls ci-dessus nommés kié, tsou, tai, l’embrouillé, le serré, le changeant, dans la ressemblance qu’ils ont, ont aussi leur différence. La voici. Le premier a une juste lenteur, au lieu que le second est précipité. Le second a des morules peu réglées ; celles du troisième le sont. Le pouls éparpillé, san, ressemble au pouls nommé ta, le grand. La différence est que le premier est plus lâche, plus lent, et tout au dehors ; au lieu que le second a même en dedans quelque consistence.


NOTE.

L’exposition des pouls qui est ci-dessus, n’a point le pouls nommé san, l’éparpillé. Il me paraît clair que ces chansons sont de différents auteurs.


TEXTE.


Sept avis au médecin qui doit tâter le pouls.

1° Il faut qu’il soit dans une disposition d’esprit tranquille.

2° Qu’il ait toute l’application possible, éloignant jusqu’à la moindre distraction.

3° Que quant au corps, il soit aussi dans un état de tranquillité, en sorte qu’il sente sa respiration libre et réglée.

4° Qu’ensuite posant doucement les doigts, et touchant légèrement la peau aux endroits susdits, il examine ce qui regarde les six fou.

5° Cela fait, qu’il appuie davantage, pressant médiocrement les chairs sous les doigts, pour examiner comment va ce pouls qu’on appelle le pouls de l’estomac, dont la situation, dit le commentaire, doit répondre à la température modérée des quatre saisons.