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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/518

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6° Qu’il appuie ensuite assez fort, pour sentir les os, et qu’il examine ce qui regarde les cinq tsang.

7° Qu’il examine la vitesse et la lenteur du pouls, et si le nombre de ses battements est plus ou moins grand qu’il ne doit l’être dans l’espace d’une respiration.

NOTES.

Les cinq tsang sont le cœur, le foie, l’orifice de l’estomac, les poumons, les reins. Les six fou sont les intestins grêles, la vésicule du fiel, le ventricule, les gros intestins, la vessie, et ce qu’on appelle les trois tsiao, les trois foyers, ou les trois étuves.


TEXTE.


Sept sortes de pouls qui indiquent danger de mort.


Quand sous les doigts on sent le pouls bouillonnant sans règle, comme l’eau sur un grand feu : si c’est le matin qu’on tâte le pouls, on peut assurer que le malade mourra le soir ; c’est-à-dire, que le malade a fort peu de temps à vivre.

La mort n’est guère moins prochaine, si l’on sent le pouls comme un poisson, dont la tête est arrêtée, et ne peut se mouvoir, mais dont la queue frétille fort et sans grande règle, la cause du mal est dans les reins.

Quand le pouls, après avoir battu précipitamment, change tout à coup, et devient tardif et fort paresseux à revenir, il y a aussi danger de mort, mais il est un peu moins pressant.

Si le pouls par la dureté de ses battements ressemble en quelque sorte à une balle de pierre ou de terre sèche, poussée par une arbalète, les poumons et l’estomac manquent d’esprits, et ce n’est pas un épuisement passager ; il vient de longue main.

De même si le pouls vient comme ces gouttes d’eau qui tombent dans les maisons par quelque fente, ou par quelque petit trou qui se trouve au toit, et que dans son retour il s’éparpille et se brouille à peu près comme les cordons d’une corde qui s’effile, les os sont desséchés jusqu’à la moelle.

De même si le mouvement du pouls à l’extrémité du cubitus, aux deux bras, ressemble à l’allure d’une grenouille embarrassée dans les herbes, ou à celle d’un crapaud, la mort en tous ces cas est certaine.

Si le mouvement du pouls ressemble aux picotements précipités du bec d’un oiseau, il y a défaut d’esprits dans l’estomac, et l’on doit conclure que le cœur fait mal ses fonctions, et que le sang n’est pas bien conditionné.


Commentaire.

Les pouls qui indiquent danger de mort ne se bornent pas à sept. Il