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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/520

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Suite du Commentaire.

Le onzième s’appelle san yé, feuilles éparpillées, c’est quand le mouvement du pouls imite les feuilles qui tombent des arbres par intervalles non réglés.

Le douzième s’appelle ouei tou, terre qu’on y jette ; c’est quand on trouve dans le mouvement du pouls de la dureté et du vide en même temps. Ouei tou est un second nom du pouls nommé expliqué ailleurs.

Le treizième s’appelle hiuen yong, profond et dangereux apostume ; c’est quand en tâtant le pouls, l’on sent sous les doigts comme les élancements d’un apostume qui a peine à mûrir.

Le quatorzième s’appelle yn yuen, comme une pilule bien ronde ; c’est quand le pouls est si glissant, que si les doigts ne portent bien droit dessus, il s’échappe.

Le quinzième s’appelle yu kiong, comme un pilon ; c’est quand les battements sont en même temps très élevés et très pleins.

Le seizième s’appelle ju tchoui, comme l’haleine d’un homme qui souffle ; c’est quand le pouls paraît comme toujours sortir au dehors, et ne jamais rentrer.

Le dix-septième s’appelle pié lié, roulade de tonnerre ; c’est lorsque le pouls étant d’abord assez tranquille, tout à coup viennent quelques battements précipités ; puis le pouls disparaît à peu près comme un léger orage qui se dissipe.

Il y a encore le pouls nommé Y, débordant ; c’est quand au carpe, le sang, au lieu d’aller son chemin, semble s’en détourner, et monter sur ce qu’on appelle yu tsi, qui est l’extrémité par laquelle le premier et plus gros os du pouce tient au carpe.

Enfin il y a le pouls fou, retournant ; c’est quand le sang, au lieu de passer à son ordinaire avec liberté par la jointure du carpe et du cubitus, retournant, pour ainsi dire, en arrière, rend le pouls glissant, hoa et hong, à l’extrémité du cubitus. Ce pouls se nomme aussi quelquefois en chinois koan ke, grille au passage, sans doute pour exprimer le passage embarrassé.


Instruction pour tâter le pouls.


TEXTE.


Celui qui doit tâter le pouls étant lui-même dans une situation de corps et d’esprit tranquille, prend la main gauche du malade, si c’est le pouls, un homme ; la droite, si c’est une femme.


NOTE.

J’ai vu plusieurs médecins tâter le pouls des hommes aux deux bras.


TEXTE.


Il commence par placer le doigt du milieu exactement sur la jointure