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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/521

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du carpe avec le cubitus, puis les deux doigts, ses voisins, chacun de son côté. Il faut d’abord appuyer peu, puis un peu plus, enfin beaucoup, et s’assurer bien que les doigts sont ajustés comme il faut ; après quoi il peut procéder à l’examen du pouls dans les trois endroits marqués, mettant pour principe, que quand le pouls est réglé, il a dans le temps d’une inspiration et d’une expiration quatre battements, ou tout au plus cinq.

Il faut aussi se bien rappeler quelle doit être la situation naturelle et saine des pouls capitaux ; savoir, du pouls de la saison, du pouls dit de l’estomac, et du pouls propre de chacun des cinq tsang et des six fou, pour passer à l’examen du pouls de la maladie.

Dans tout le printemps les trois pouls de chaque bras tiennent naturellement du hien, trémuleux long. Dans l’été ils tiennent du hong, regorgeant. Tout le temps de l’automne ils tiennent du feou, superficiel : et tout l’hiver ils tiennent du tchin, profond.

Quant au pouls de la fin de toutes les saisons, dit communément le pouls de l’estomac, c’est un pouls d’une lenteur égale et médiocre, et qui se fait sentir quand on appuie médiocrement.

Pour les pouls naturels et sains, propres de chacun des tsang, et de chacun des fou, les voici : celui du cœur, feou, ta, san, superficiel, fort, et s’éparpillant ; celui des poumons, feou, , toan, superficiel, aigre, et court ; celui du foie, hien, tchang, ho, trémuleux long, mais assez égal ; celui de l’estomac, ouan, ta, tun, médiocrement lent, fort, et ferme ; celui des reins, tchin, iuen, hoa, enfoncé, mol, et glissant. Voilà les propriétés naturelles de ces pouls.

Quand on les trouve ainsi, et dans un juste tempérament, c’est santé. S’il y a en chacun du trop, ou bien du trop peu, c’est maladie.

Quand on trouve qu’il y a du trop, et que le pouls bat avec violence et plénitude, la maladie est dans les dehors. Quand on trouve du trop peu, et que le pouls devient petit, ouei, et comme vide, hiu, le mal est au-dedans.


NOTE.

Ni le texte, ni le commentaire ne déterminent ce qu’il faut entendre ici par les dehors et les dedans. Je l’ai indiqué ci-devant, et cela reviendra dans la suite.


TEXTE.


Quand le sujet a le carpe long, il n’est pas besoin d’y mettre le doigt à plusieurs reprises : mais il faut le faire à bien des reprises très près l’une de l’autre, quand c’est un sujet dont le carpe est court.

A chaque fois qu’on met le doigt, il y a encore trois manières à distinguer : car ou l’on touche simplement d’une manière très légère ; ou l’on appuie d’une manière forte, ou bien l’on garde un milieu. En toutes ces circonstances, examinez comment le pouls se comporte, afin de découvrir où est le siège de la maladie.

Il faut de plus examiner dans le pouls ce qui s’appelle monter, descendre,