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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/522

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venir, se retirer, battre, cesser. Par rapport au pouls, aller de l’extrémité du cubitus au carpe, s’appelle monter ; du carpe au cubitus, s’appelle descendre. Dans le premier, l’yn produit l’yang, et dans le second, l’yang produit l’yn.


NOTE.

Je traduis mot à mot ; mais j’avoue que je n’entends pas bien cet endroit.


TEXTE.


Sortir comme d’entre les os et les chairs jusqu’à la peau, cela s’appelle venir : de la peau se renfoncer comme entre les os et les chairs, c’est ce qu’on appelle se retirer. Enfin se faire sentir, s’appelle battre ; ne se point faire sentir, s’appelle cesser.

Il faut encore avoir égard à ce qu’on appelle piao, le dehors, ce qui est sensible, et li, le dedans, ce qui est moins sensible ; à ce qu’on appelle hiu, inanition, et ché, réplétion.

Ce qu’on appelle piao, le dehors, ou ce qu’il y a de plus sensible, est yang, par rapport à ce qu’on nomme li, le dedans, ou ce qui est moins sensible ; tels sont les six feou, par exemple, à l’égard des cinq tsang.

Toute altération et tout dérèglement qui réside dans les vaisseaux et dans les chairs, sans avoir affecté le ventricule, un des six fou, ni les tsang, se réduit aussi à ce qu’on appelle piao, mal externe, plus apparent, et plus sensible.

Mais les dérèglements d’esprits causés par les sept passions, qui sont comme concentrés dans le cœur et dans le ventre, sans se pouvoir surmonter et s’apaiser, aussi bien que tous les maux causés par la quantité ou la qualité des aliments qui séjournent dans les fou et les tsang, sans se bien évacuer par les voies ordinaires, tout cela se réduit à ce qu’on appelle li, l’intérieur, ce qu’il y a de moins apparent et de moins sensible.

Ce qu’on appelle hiu, inanition : c’est quand les esprits vitaux et primigéniaux étant comme totalement dissipés, il n’y a presque plus de force.

Ce qu’on appelle ché, réplétion, ce n’est pas vigueur et abondance d’esprits vitaux et primigéniaux ; bien loin de là ; c’est au contraire abondance d’humeurs peccantes qui l’emporte sur ces esprits.

Ainsi dans ce qu’on appelle hiu, inanition, il faut tendre à réparer les esprits, et dans ce qu’on nomme ché, réplétion, on tend à évacuer ce qui pèche et met le désordre.

Il faut de l’épikie en tâtant le pouls. On donne pour règle, d’appuyer peu dans l’examen de ce qui regarde les six fou ; d’appuyer beaucoup plus dans l’examen de ce qui regarde les cinq tsang. Suivant cette règle prise en rigueur, les pouls yang ont tous rapport aux cinq tsang.


NOTE.

Par yang, l’on entend ici extérieurs, superficiels, sensibles ; et par yn, profonds, cachés, moins sensibles.