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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/524

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lent et glissant, est bon. Le ta hien fou, fort, trémuleux, précipité, est mortel.

Dans les réplétions internes, le pouls hong ché, regorgeant, plein, est bon. Le tchin sié, enfoncé et délié, est mauvais.

Dans les diarrhées ou flux opiniâtres, le pouls ouei sié, petit et délié, est bon. Le feou hong, superficiel et regorgeant, est mortel.

Dans les sueurs démesurées, le pouls hiu siao, vide et petit, est bon. Le hien tsou ki, trémuleux, serré, prompt, est mauvais.

Dans les intempéries chaudes après l’enfantement, le pouls ouan hoa, médiocrement lent et glissant, est bon. Le hien ki, trémuleux et vite, est mortel.

Dans les épuisements internes, le pouls tchin sié, profond et délié, est bon. Le regorgeant et fort hong ta, est mauvais.

Dans les épuisements qui sont en même temps internes et externes, le pouls ché hoa, plein et glissant, est bon. Le tchin sié, profond et délié, est mauvais.

Dans la maladie nommée Ho loan[1], le pouls feou hong, superficiel et regorgeant, est bon. Le sie ouan, délié et lent, est mortel.

Dans les plaies causées par le fer, le pouls ouei sié, petit et délié, est bon. Le tsou ki, serré et vite, est mortel.

Dans la phtisie, le pouls feou hoa, superficiel et glissant, est bon. Le tsou ta, serré et fort, est mortel.

Dans l’apoplexie subite, le pouls kin sié, trémuleux court et délié, est bon. Le feou ta, superficiel et fort, est mortel.

Dans les obstructions considérables des intestins, le pouls hoa ta, glissant et fort, est bon. Le pouls sæ sié, aigre et délié, est mauvais.

Juger par l’examen des trois pouls de chaque bras, si la maladie vient de hiu, inanition, épuisement, ou défaut d’esprits et de sang ; ou bien si elle vient de ché, plénitude d’humeurs peccantes, et si elle réside en ce qu’on appelle piao, le dessus, les dehors[2], ou bien en ce qu’on appelle li, le dessous, l’intérieur[3]

Dans cet examen, l’on n’emploie ici que la distinction des deux sortes de pouls, feou et tchin, superficiel et profond. Le premier répondra à ce qu’on appelle piao ; le second à ce qu’on nomme li. On fera présider le pouls du carpe à la région du cœur et des poumons, comme supérieur ; le pouls de la jointure à la région du foie et de l’estomac ; le pouls de l’extrémité du cubitus à la région des reins, des intestins, tant gros que grêles, etc.

Suivant cette méthode on expose d’abord ce qui est de la dépendance du pouls du carpe du bras gauche.

Quand la maladie vient de hiu[4], et qu’elle réside en ce qu’on

  1. C’est une violente colique, qui ressemble fort à ce qu’on appelle aux Indes orientales mordechin.
  2. La peau, les vaisseaux, les chairs.
  3. Les parties nobles, etc.
  4. On a expliqué ce mot ci-dessus dans le titre.