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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/525

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appelle piao, les dehors, le pouls du carpe au bras gauche est superficiel, feou, mais sans force ; la peau n’a point sa consistance naturelle ; on sue sans sujet ; l’on craint fort le vent et l’air ; on est très sensible au froid.

Au contraire, si le mal vient de ché, mauvaise réplétion dans ce qu’on nomme piao, les dehors, le pouls du carpe de la gauche est aussi feou, superficiel externe ; mais en même temps fort. On sent des douleurs de tête et de la chaleur dans tout le corps, et quelquefois la bouche est sèche.

Quand le mal vient d’inanition, hiu, et réside en ce qu’on appelle li les dedans, le pouls du carpe de la gauche est tchin yo, profond et faible ; il y a craintes, frayeurs, terreurs paniques, perte de mémoire, trouble d’esprit, insomnie. On n’aime point à entendre parler.

Si au contraire le mal vient de ché, mauvaise réplétion, et réside en ce qu’on nomme li, les dedans, le même pouls du carpe de la gauche, est aussi tchin, profond ; mais il a de la force. Alors il y a inquiétude, agitation, et chagrin, qui fait qu’on est facile à irriter ; chaleur interne, manie, paroles extravagantes, horreur de ce qui est chaud, soif.

Suivant la même méthode on expose ce qui a rapport au pouls de la jointure du poignet gauche.

Quand le mal vient d’inanition, hiu, et réside en ce qu’on appelle piao, les dehors, le pouls à la jointure gauche est feou, superficiel, mais faible ; les yeux deviennent alors chassieux, et la vue trouble.

Si le mal vient de ché, mauvaise réplétion, et réside en ce qu’on appelle piao, les dehors, ce pouls est aussi feou, superficiel, mais il a de la vigueur. On sent de la douleur à la région des côtes, le ventre s’enfle, les yeux se bouffissent, et font mal.

Quand le mal vient d’inanition hiu, et réside en ce qu’on nomme li, les dedans, le pouls de la jointure gauche est tchin, profond, et sans force ; on est peureux et soupçonneux ; on devient jaune.

Si le mal vient de ché, mauvaise réplétion, et réside en ce qu’on appelle li, les dedans, ce même pouls est encore profond, mais il a de la force. Tels gens ont abondance d’humeurs grasses ou visqueuses, sont sujets à se mettre en colère, et à des resserrements de nerfs, à des douleurs dans les aines, et dans le scrotum.

Suivant la même méthode on expose ce qui a rapport au pouls de l’extrémité du cubitus gauche.

Quand le mal vient d’inanition hiu, et réside dans ce qu’on appelle piao, les dehors, le pouls de l’extrémité du cubitus gauche est feou, superficiel, mais sans force. Il y a sueurs furtives et malignes, surdité d’oreilles, pesanteur douloureuse à la vessie, contraction extraordinaire du conduit par où passe l’urine.

Si le mal vient de ché, mauvaise réplétion, et réside en ce qu’on appelle piao, les dehors, ce même pouls est encore superficiel, mais en même temps il a de la force. Alors il y a dysurie, douleur à l’urètre ; les urines font rouges et chargées.

Quand le mal vient d’inanition, hiu, et réside en ce qu’on nomme li, les dedans, ce même pouls du cubitus gauche est tchin, profond, et sans