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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/527

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force. On a souffert du froid ; il y a de la douleur au scrotum, qui se fait aussi sentir aux reins. Quelquefois lienterie.


NOTE.

Il paraît qu’il manque ici quelque chose ; car on ne parle point de ce qui a rapport au pouls de l’extrémité du cubitus droit.


Les pouls des sept affections.


Dans la joie, le pouls est d’une lenteur modérée, ouan. Dans la compassion, il est toan, court. Dans la tristesse, il est , aigre. Dans l’inquiétude rêveuse, il est embrouillé kié. Dans la crainte, il est tchin, profond. Dans la frayeur subite, il est agité. Dans la colère, il est serré et précipité.


Différence du pouls suivant le sexe.


Dans l’homme le pouls du carpe doit toujours être plus vigoureux que celui du cubitus. Si le contraire arrive, c’est contre l’ordre, et cela indique un défaut dans les reins.

Dans la femme, au contraire, le pouls du cubitus doit toujours être plus vigoureux que celui du carpe : si le contraire arrive, c’est contre l’ordre, et cela indique un défaut dans le tsiao, ou foyer supérieur.


Différence du pouls suivant l’âge.


Dans un vieillard le pouls est naturellement assez lent et assez faible. S’il arrive le contraire, c’est maladie. Dans la fleur de l’âge le pouls est naturellement ferme et plein ; s’il arrive le contraire, c’est maladie. Cependant il y a sur cela deux observations à faire.

1° Il se trouve des vieillards, dont le pouls est fort et assez vite ; mais en même temps ferme et non sautillant. C’est un pouls naturel, qui indique le tempérament robuste qu’ils ont reçu du Ciel. Aussi ce pouls s’appelle-t-il pouls de longue vie. Mais quand dans un vieillard le pouls se trouve fort, vite, mais en même temps sautillant et comme inquiet ; tout ce qui reste de force à cet homme est au dehors, il n’en a plus au dedans ; il n’ira pas loin.

2° Un homme dans la fleur de l’âge se trouve quelquefois avoir un pouls assez lent et assez délié, mais d’une manière douce et égale, et assez uniforme aux trois différents endroits où l’on a coutume de le tâter. Cela n’est pas fort mauvais ; c’est un pouls naturel et propre de gens élevés délicatement ; c’est un pouls pur, mais délicat. Que si dans la fleur de l’âge, le pouls est tellement fin et délié, qu’il se dresse, pour ainsi