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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/528

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dire, et se raidisse par intervalles : s’il n’est pas le même au carpe qu’à l’extrémité du cubitus, mais fort différent, ce pouls est mortel.


Il faut avoir égard au tempérament, et à la stature.


Tâtant le pouls, on doit avoir égard à la stature, à la corpulence, et au naturel lent ou prompt du sujet. Si le pouls y répond, il est bon, sinon, il est mauvais.


NOTE.

Le texte ni le commentaire ne marquent point ici, en quoi consiste cette correspondance.


Il faut combiner la couleur du malade avec son pouls.


Si la couleur du malade ne cadre pas avec son pouls, c’est un mauvais signe. Si elle cadre, il est bon. Mais il y a cette remarque à faire, que si c’est la couleur qui en son genre l’emporte sur le pouls qui lui est opposé, si le malade en meurt, ce sera bientôt ; au lieu que c’est le pouls qui en son genre l’emporte sur la couleur qui lui est opposée, si le malade en meurt, ce sera après avoir encore traîné du temps.

Que si le malade en réchappe, il y a encore cette observation à faire, savoir, que si c’est le pouls qui change et s’accommode à la couleur, la guérison sera prompte. Au contraire, elle sera lente, si le pouls demeurant le même, la couleur change, et lui devient convenable. Mais quand une fois l’un et l’autre cadrent bien, il n’y a plus de danger.


Lorsqu’on connaît dans quelle partie noble est le mal, on peut juger par le pouls du malade quand il mourra.


Quand la maladie est dans le foie, communément le pouls est trémuleux ; que si ces trémulations sont dures, fortes, et promptes comme autant de coups réitérés d’une lame affilée à l’endroit marqué pour le pouls du foie, le malade en ce cas n’a qu’un jour de vie. Il mourra le lendemain entre trois et sept heures du soir.


NOTE.

Cet endroit est la jointure du cubitus avec le carpe du bras gauche. Voyez l’endroit où l’on a indiqué les pouls propres de chaque viscère.