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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/530

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intelligents, s’attachant aux livres sans discernement, s’aveuglent eux-mêmes, et trompent le public. Je ne vois rien de plus méprisable.


NOTES.

Je ne sais de qui est ce morceau de critique : il est mis en texte comme le reste, et par conséquent attribué à Ouang chou ho, qu’on fait auteur de ce livre. Le critique dit fort sagement qu’il ne faut pas sans discernement s’attacher à tout ce qu’on trouve dans les livres, même anciens, et estimés : savoir, s’il a raison d’adopter ce qu’il adopte, c’est ce que je n’examine pas ici.

Je veux seulement remarquer que sa réfutation de l’aphorisme qu’il rejette, suppose que l’auteur de l’ancien livre a prétendu qu’on pourrait vivre quatre ans, quoiqu’une des parties nobles nommé tsang fut totalement destituée d’esprits. C’est le prendre bien à la rigueur de la lettre. Il pourrait s’expliquer plus bénignement, de sorte que l’auteur prétendrait seulement que ce battement, qui manque au bout de quarante, indiquerait qu’une des parties nobles, appelées tsang, est mal constituée, et n’admet presque point d’esprits : de sorte qu’allant presque toujours de mal en pis, la mort au bout de quelques années s’ensuivrait. Mais déterminer ce terme à quatre ans juste, et au printemps, c’est trop deviner. Notre critique ne s’attache point à cette circonstance. C’est que lui-même il devine d’une manière aussi déterminée, quoique pour des temps moins éloignés, comme on a vu dans l’article précédent.


TEXTE.


Il est des occasions, où, eu égard à la cause et à la nature de la maladie, il faut dans la cure s’éloigner des règles ordinaires données par rapport au pouls.

Quand le pouls est feou, superficiel externe, facile à sentir, en posant simplement le doigt, on prescrit communément de faire suer. Cependant il est des occasions, dans lesquelles, quoique le malade ait le pouls tel, il convient de procurer évacuation par les selles.

Tchong king en donne un exemple. Quoique le pouls soit superficiel et haut, dit-il, si le malade sent oppression à la région du cœur, et chaleur à quelqu’une des parties nobles, nommées tsang, procurez évacuation par bas, ne le faites pas suer.

Il y a plusieurs autres cas semblables ; et c’est une erreur considérable de suivre toujours les règles ordinaires données par rapport au pouls, sans avoir égard à la cause et à la nature de certaines maladies particulières.

Il est aussi des occasions, où, eu égard à la situation du pouls, il faut s’éloigner des règles ordinaires, données par rapport aux maladies.

Quand la maladie est dans les dehors, la règle ordinaire est de faire suer. Mais quelquefois, eu égard au pouls, il faut s’éloigner de cette règle. Par exemple, dit Tchong king, dans une douleur de tête avec chaleur,