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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/532

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Voilà la plus importante observation pour bien pronostiquer dans les fièvres malignes de l’hiver. Qui a bien pénétré ce peu de mots, sait plus de la moitié des trois cent quatre-vingt-dix-sept manières que quelques-uns donnent pour cela.


Le pouls des femmes.


Les femmes ont communément le pouls assez plein à l’extrémité du cubitus, mais plus fort au bras droit qu’au bras gauche. Que si vous leur trouvez le pouls des reins, qui est celui de l’extrémité du cubitus, petit, aigre, ouei sæ, et cependant superficiel feou, ou bien le pouls du foie (c'est le pouls de la jointure du poignet gauche), aigre, précipité ; il y a obstruction, les mois ne sont pas réglés.

De même, quand le pouls à l’extrémité du cubitus est glissant et interrompu, ou bien petit et lent, les ordinaires ne sont pas réglés, ils ne viennent qu’une fois dans l’espace de trois mois.

Quand une femme, qui d’ailleurs se porte bien, a le pouls régulièrement superficiel ou profond, selon qu’il doit être aux trois différents endroits où l’on a coutume de le tâter ; en ce cas, si les ordinaires cessent, c’est qu’elle est grosse. On en aura une nouvelle marque si son pouls à l’extrémité du cubitus est haut et plus vigoureux qu’à l’ordinaire.

Que si à l’extrémité du cubitus gauche, son pouls se trouve regorgeant et haut, ou regorgeant et plein, c’est d’un fils qu’elle est enceinte. Si à l’extrémité du cubitus droit, son pouls se trouve regorgeant et haut, ou bien glissant, c’est d’une fille qu’elle est enceinte.

D’autres donnent une autre règle. Quand une femme est d’un tempérament faible et délicat, si, quoiqu’on presse fort le doigt sur le pouls du cubitus, on le sent toujours continuer ses battements, en ce cas, si elle n’a pas ses ordinaires, c’est qu’elle est grosse ; dites la même chose d’une femme, à qui les mois cessent, et dont les six pouls sont dans leur situation naturelle, la femme d’ailleurs fût-elle infirme.

C’est le sens de ce que dit l’ancien livre des pouls ; que quand le pouls est superficiel ou profond, selon qu’il doit être aux trois différents endroits de chaque bras, et qu’en pressant le doigt, on le sent continuer de battre, la femme est grosse ; et il n’est pas besoin, pour en juger, d’avoir recours aux différences de pouls regorgeant, glissant, etc.

Dans les premiers mois de la grossesse, le pouls du carpe est souvent petit, celui du cubitus, vite. Si en pressant le doigt dessus, il semble s’éparpiller, la grossesse est de trois mois ; si, quoiqu’on le presse, il ne s’éparpille point, mais demeure en sa consistance, la grossesse est de cinq mois.

Quand les mois cessent à une femme qui a conçu, si alors son pouls est trémuleux, long, son fruit ne viendra pas à maturité ; il s’ensuivra une fausse couche.

Quand au septième ou huitième mois de la grossesse le pouls se trouve