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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/578

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au-dehors, et cinq Ché, ou officiers subalternes. Un Kiun, trois Tchin, et neuf Tso ché, est aussi une juste proportion.

Entre les remèdes, il y en a qui tiennent de la nature d’yn, il y en a aussi qui tiennent de la nature d’yang, et c’est à quoi il faut avoir extrêmement égard, quand on les joint les uns aux autres. Certains remèdes ont aussi entr’eux des relations ou rapports, semblables à ceux qui se trouvent entre la mère et l’enfant, et entre le frère aîné et le cadet.

Les choses qui sont employées dans les remèdes, sont de diverses sortes. Si vous parlez de celles qui sont tirées des végétaux, ce sont la racine, la tige, la fleur, le fruit, et les feuilles, etc. Si vous parlez de celles qui sont douées de sentiment, ce sont la peau, les os, et la chair.


Commentaire.

Le médecin Yuen sou dit : dans tout le genre des choses médecinales, qui ont leur racine en terre, cette moitié, qui est hors de terre, et qui s’élève en haut, est formée par le feu et les esprits, qui montent dans le corps de la plante, et les rameaux d’où naissent les feuilles, s’appellent ken, ou branches : et cette moitié qui est dans la terre, est formée par le suc et les esprits, qui descendent dans le corps de la plante, et ses branches qui pénètrent en terre, s’appellent chao, ou rameaux.

A l’égard des malades, dont la maladie réside dans le chang tsiao, ou tchong tsiao, c’est-à-dire, dans la cavité supérieure ou mitoyenne du corps, il faut se servir du ken, ou branche, c’est-à-dire, des parties supérieures de la plante : et à l’égard de ceux dont la maladie réside dans la cavité inférieure, ou hia tsiao, qui est le bas-ventre, il faut se servir des chao, ou rameaux des racines ; c’est-à-dire, des parties inférieures de la plante. Les ken, ou les branches de la plante, montent en haut ; et les chao, ou racines, descendent en bas.

La moitié supérieure du corps de l’homme tient d’yang, et de la nature du ciel : ainsi les remèdes convenables pour cette partie du corps, c’est la tête, ou les sommités des plantes ; le corps de la plante, c’est-à-dire, le tronc, est pour les maladies du tchong tsiao, ou cavité mitoyenne, qui est le haut-ventre. La moitié inférieure du corps de l’homme tient de la nature de la terre, et conséquemment les chao, ou racines des plantes, sont propres pour les maladies qui résident en bas.


TEXTE.


On distingue sept sortes de remèdes. Il y en a de simples, c’est-à-dire, qui ne se joignent avec aucun autre ; et il y en a de composés. Parmi les composés il y en a qui ne sauraient se passer les uns des autres, et qui demandent d’être toujours joints ensemble : il y en a qui s’entraident réciproquement : il y en a qui s’appréhendent les uns les autres : il y en a qui ont antipathie entre eux : il y en a d’opposés et de contraires : enfin il y en a qui se tuent, ou se mortifient mutuellement.

Il faut une grande attention dans l’assemblage ou emploi de toutes ces