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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/586

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sortes de pois, appelés pa teou, conformément à ce qu’on lit dans un autre endroit du texte de ce livre.

Si vous usez d’un remède qui soit simple, sans aucune composition, et qui ait une qualité vénéneuse, il n’en faut prendre à la fois qu’une pilule de la grosseur d’un grain de sima, ou gergelin.

Si vous usez de remèdes composés de deux espèces, dont une ait une qualité vénéneuse, prenez deux pilules à la fois de la grosseur d’un grain de chenevi.

Si vous usez de remèdes composés de trois espèces, dont il y en ait une vénéneuse ; prenez trois pilules de la grosseur d’un pois, de l’espèce appelée hou teou.

Si vous usez de remèdes composés de quatre espèces, dont une ait quelque qualité vénéneuse ; prenez quatre pilules de la grosseur d’un pois de cette espèce, qu’on appelle siao teou.

Si vous usez de remèdes composés de cinq espèces, dont une ait quelque qualité vénéneuse ; prenez cinq pilules de la grosseur d’un gros pois, ou de l’espèce appelée ta teou.

Si vous usez de remèdes composés de six espèces, dont une ait quelque qualité vénéneuse ; prenez-en six pilules de la grosseur d’une graine de l’arbre, appelle tong chu : et ainsi des autres remèdes composés de sept, de huit, de neuf, et dix espèces, suivant le nombre desquelles il faut prendre le même nombre de pilules, et toutes de la grosseur de la graine de l’arbre tong chu ; en quoi il faut avoir égard a la pesanteur, aussi bien qu’au volume ou à la grosseur.

Tong ché dit : Quoique cette règle soit certaine, il ne faut pas laisser d’avoir égard à l’âge et à la complexion du malade ; à la disposition présente où il se trouve ; savoir, s’il sent plénitude ou épuisement ; si la maladie est récente ou invétérée. Il faut aussi examiner les degrés de malignité des remèdes vénéneux, quand on en use. En un mot, il ne faut pas s’attacher opiniâtrement à suivre cette règle à la lettre en toutes occasions ; mais il la faut modifier, selon que les différentes circonstances le requerrent.


TEXTE.


Il faut traiter les maladies qui viennent d’une cause froide avec les remèdes chauds ; et celles qui viennent d’une cause chaude, avec les remèdes froids. Dans celles où les aliments ne se digèrent pas bien, il faut user de purgatifs et de vomitifs : les tumeurs malignes et enflures de ventre, où il y a des vers ou d’autres insectes, se guérissent avec les remèdes qui ont quelque qualité vénéneuse. Les apostumes, les abcès, et autres tumeurs se guérissent avec les remèdes propres des plaies.

On traite les maladies ou incommodités causées par les vents et l’humidité, c’est-à-dire, par quelques humeurs froides, avec des remèdes vénéneux et humides. En un mot, chaque remède doit être proportionné à la maladie pour laquelle il est fait.