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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/595

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Van fou dit à ce sujet : Les sages ou maîtres de la médecine, en usant de remèdes pour rendre la santé à la région supérieure, ont grand égard à ne pas exciter le désordre dans la région inférieure ; en voulant guérir la région inférieure, ils prennent bien garde de ne pas troubler la supérieure ; et en cherchant à rétablir la région mitoyenne, ils sont fort attentifs à ne pas brouiller ni la haute ni la basse. Tsong tching distingue cinq sortes de hoang fang, ou recettes lentes, etc.


4. Kii fang, ou recette prompte.

Vang fou dit : Les drogues, dont les saveurs ont de la force, tiennent d’yn ; et celles dont les saveurs sont faibles, tiennent d’yang, issu d’yn. C’est pourquoi les premières sont propres à purger, et les secondes sont propres à désopiler.

Les drogues dont les qualités ont de la force, tiennent d’yang ; et celles dont les qualités sont faibles, tiennent d’yn, issu d’yang. C’est pourquoi celles-là sont propres à dissiper la chaleur, et celles-ci à faire suer.

Hao cou dit : Le hoang fang, ou recette lente, sert à guérir les maladies, dont la cause est interne, et elle porte le remède à la racine ; et le kii fang, ou recette prompte, sert à guérir les maladies qui procèdent de causes externes, et elle porte le remède au-dehors. Le dehors et le dedans, et les maladies où les sueurs et les purgations sont nécessaires, ont leurs recettes lentes et promptes. Tsong tching distingue quatre sortes de kii sang.

Vang ping dit : le kii fang est une recette simple, ou sans composition.


5. Ki fang, ou recette impaire.

Tsong tching dit : Il y a deux sortes de ki fang. La première est celle qui est d’une seule espèce : cette recette est propre à guérir les maladies qui ont leur siège dans quelque partie voisine, comme la région supérieure du corps. La seconde est celle dont le nombre des drogues qui la composent, est un des nombres impairs, ou propres d’yang ; savoir, un, trois, cinq, sept ou neuf : et cette sorte de ki fang s’emploie, et se donne lorsqu’il est besoin de purgatifs, et non pas lorsque les sueurs sont nécessaires.


6. Ngheou fang, ou recette paire.

Tsong tching dit : Il y a trois sortes de ngheou fang, ou recettes paires. La première est composée de deux espèces de drogues. La seconde est ngheou composée de deux recettes anciennes. Ces deux sortes de ngheou fang sont propres pour les maladies qui ont leur siège dans la région inférieure du corps, et dans quelque partie éloignée. Et la troisième sorte de ngheou fang, est celle dont le nombre des drogues qui la composent, est quelqu’un des nombres propres d'yn et pairs ; savoir, deux, quatre, six, huit et dix : et cette sorte de ngheou fang est propre pour exciter les sueurs, et non pour purger.

Vang taï pou dit : dans les remèdes sudorifiques, si on n’emploie pas les ngheou fang, ou recettes paires, la vertu du remède n’a pas la force de pousser au-dehors : et dans les purgatifs, si on n’emploie pas le ki fang, ou recettes impaires, la qualité maligne, qui est dans ces sortes de remèdes opère avec trop de force ; la raison de ceci, est que la purgation est facile ; c’est pourquoi la recette simple, dont la force est faible, suffit ; mais les sueurs sont ordinairement difficiles à exciter ; c’est pourquoi les