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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/597

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RECUEIL
DE DIFFÉRENTES
RECETTES,
EMPLOYÉES PAR LES MÉDECINS CHINOIS,
POUR LA GUÉRISON DE DIVERSES MALADIES.




Du Gin seng, plante du premier ordre dans la médecine chinoise ; de sa nature ; de ses qualités ; et des différentes recettes qui apprennent l’usage qu’on en fait.


Le livre intitulé, Pie lo, dit : Le gin seng croît dans les montagnes de Chang tang, et dans le Leao tong. On en arrache la racine durant les premiers dix jours du second, quatrième, et huitième mois. On la met sécher au soleil, sans l'exposer au vent. La racine a la figure d’un homme, et elle est spiritueuse.

Pou dit : il croît aussi à Han chan. Dans le troisième mois il pousse des feuilles qui sont petites, et terminées en pointe. Les branches en sont noires, et la tige couverte de poil. On cueille la racine au troisième et au neuvième mois. Cette racine a des mains, des pieds, un visage, et des yeux comme un homme ; elle abonde en esprits.

Hong king dit : Chang tang est au sud-ouest d’Y tcheou. Celui qui en vient aujourd’hui est long, et de couleur jaune. Il ressemble au simple appelé Fang fong. Il est plein de suc solide et doux. Celui qu’on estime le plus présentement, est celui de Pé tsi. Il est menu, ferme, et blanc ; il n’a pas le goût si fort que celui de Chang tang.

On donne le second rang dans l’usage à celui de la Corée, et à celui de Leao tong. Sa racine est grande ; mais vide de suc, et molle : elle n’est pas comparable à celle de Pé tsi, non plus qu’à celle de Chang tang.