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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/637

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Pour les hémorrhoïdes enflées, et qui ne fluent point.

Prenez une bourse de musc, avec du salpêtre qui croît sur les murailles, égales parties, et en frottez la partie incommodée, seulement par trois fois.


Pour les morsures des rats.

Il faut frotter la partie offensée avec du musc. Cela est excellent.


Contre les insectes qui causent les douleurs de dents.

Prenez de l’huile appelée hiang yeou ; frottez-en les gencives ; plus, du meilleur musc, que vous envelopperez dans un peu de coton, puis le ferez chauffer, et le mettrez tout chaud entre les dents du malade, vis-à-vis la partie qui fait de la douleur, le changeant par deux ou trois fois. Cela fera mourir les insectes, et coupera la racine du mal.


DE QUELQUES AUTRES DROGUES
EMPLOYÉES DANS LA MÉDECINE CHINOISE.



DU HIA TSAO TONG TCHONG.


Description de cette plante.

Cette plante pendant l’été est une herbe ; mais quand l’hiver arrive, elle devient un ver. En effet il n’y a qu’à la considérer, pour voir que ce nom ne lui a pas été donné sans raison. Rien ne représente mieux un ver, long de neuf lignes, et de couleur jaunâtre. On voit bien formés la tête, le corps, les yeux, les pieds, les deux côtés du ventre, et les divers plis qu’il a sur le dos. C’est ce qui paraît mieux, quand elle est encore récente ; car avec le temps, surtout si on l’expose à l’air, elle devient noirâtre, et se corrompt aisément à cause de la ténuité de sa substance qui est molle. Cette plante passe à Peking pour étrangère, et est très rare. On n’en voit guère qu’au palais ; elle croît dans le Thibet. On en trouve aussi, mais en petite quantité sur les frontières de la province de Se tchuen, qui confine avec le royaume de Thibet ou Laza, que les Chinois nomment Sang ly. On n’a pu connaître ni la figure de ses feuilles, ni la couleur des fleurs qu’elle porte, ni la hauteur de sa tige.