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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/651

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Dans la chute opiniâtre du fondement, jetez un morceau d’alun sur deux drachmes de ou poey tse en poudre : faites bouillir le tout dans une petite écuelle d’eau, vous en laverez avec succès la partie malade.

Il y en a qui ayant fait bouillir dans de l’eau une demie livre de ou poey tse jusqu’à la réduire en pâte, versent le tout dans un vase, sur lequel on tient assis le malade, et tant que la mixtion est tiède, on remet doucement le boyau en sa place.


Pour les apostumes qui viennent aux oreilles.

S’il y a tumeur et douleur, délayez de la poudre de ou poey tse avec de l’eau froide, et appliquez sur l’oreille cette mixtion humide, qu’on retire, et qu’on renouvelle, lorsqu’elle devient sèche.

S’il sort du pus de l’oreille, il faut y souffler de la même poudre, pour dessécher l’humeur, et en tarir la source. Un autre moyen, est de rôtir un peu les ou poey tse, afin de les rendre plus secs, du poids d’une once ; d’y joindre des scorpions entiers également rôtis du poids de trois drachmes : le tout pulvérisé sert à des injections dans l’oreille qui est sujette à suppurer.


Pour le violent saignement de nez.

Il faut souffler, ou insérer dans les narines, de la poudre de ou poey tse. L’effet en sera plus sûr, si en même temps on avale deux drachmes de cette poudre, avec une égale quantité de coton brûlé, le véhicule sera de l’eau de riz.


Pour la douleur des dents.

Si la douleur est vive, et qu’il y ait tumeur, faites rôtir une once de ou poey tse : appliquez-en une demie drachme sur l’endroit où vous sentez de la douleur, vous jetterez à l’instant une bave ou salive gluante, et la douleur cessera, ou diminuera considérablement.


Pour les apostumes malignes, qui viennent au gosier.

Il vient quelquefois au gosier une apostume comme chancreuse : la langue s’enfle, et il y a danger que le passage ne se ferme, ce qui cause de cuisantes douleurs. Alors prenez de la poudre de ou poey tse ; joignez-y des vers à soie, morts peu avant que de commencer leurs cocons, et qu’on aura conservés secs : pulvérisez-les ; mêlez-y de la poudre de réglisse, le tout parties égales : enfin prenez de la pulpe battue du fruit des ou moei tse[1], formez-en des pilules : elles se roulent dans la bouche, s’y fondent, l’apostume s’ouvre, et l’on est guéri.

  1. C'est à peu près ce que nous appelons pruna acida.