Aller au contenu

Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/652

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Pour les chancres qui viennent dans la bouche des enfants.

Mêlez de l’alun à des ou poey tse calcinés, réduisez le tout en poudre, et mettez cette poudre sur l’endroit malade.


Pour toutes sortes de tumeurs malignes.

Les ou poey tse rissolés, jusqu’à ce qu’ils prennent une couleur violette, tirant sur le noir, et étant liés avec du miel, sont très salutaires.


Pour les dartres.

Après avoir tiré des ou poey tse la matière fine qu’ils renferment, ce qui ne se fait que pour ce seul remède, on les rôtit avec de l’alun, parties égales, et après les avoir réduites en poudre, on en frotte les dartres. Si elles sont tout à fait sèches, on délaie les poudres avec de l’huile : l’huile de noix serait meilleure que l’huile de la Chine. Ensuite on applique cette mixtion sur le mal.


Pour les apostumes et les ulcères.

Il faut réduire les ou poey tse en poudre, avec de la cire, et du marc qui se trouve au fond des vases où l’on met du vinaigre, et entourer l’ulcère de cet onguent.


Pour les plaies faites par le fer.

Il y en a dont il n’est pas aisé d’arrêter le sang : la poudre des ou poey tse peut y être appliquée avec succès. Si la respiration était gênée, on ajoutera à une prise de cette poudre, du poids de deux drachmes, un peu plus ou moins de celle d’une drogue nommée long kou, c’est-à-dire, os de dragon.


Pour la toux violente, surtout des personnes âgées, et la phtisie accompagnée de toux, mais sans crachement de sang.

Prenez des ou poey tse une ou plusieurs livres, comme vous le jugerez à propos ; brisez les morceaux, gros comme des fèves, et mettez-les dans un mortier. D’une autre part, faites cuire du riz appelé no mi[1]. Faites cuire ce riz en forme de bouillie, presque aussi claire que

  1. C’est une espèce de riz, dont le grain est long, très blanc, luisant, et gluant. Il y en a, dit-on, de semblable en Italie.