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Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/52

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bien de la peine à pardonner la beauté de Zirphile en faveur de sa sotise ; mais il n’y avoit plus moyen d’y tenir ; elle n’avoit plus d’autre ressource que d’être méchante. Cette derniere qualité fait souvent respecter ce qu’on est obligé de haïr ; la petite Princesse étoit trop bien née pour se servir de ce vilain moyen là.

Cependant nos deux jeunes Amans s’étoient trop bien trouvés de la premiere leçon de l’amour, pour ne pas retourner à son école. Quel bonheur de s’instruire par les plaisirs !

Les amans comme les voleurs prennent d’abord des précautions superflues ; ils les négligent par dégrés ; ils oublient les nécessaires, & sont pris : voilà précisément ce qui arriva à nos petits imprudens, & ce fut