Aller au contenu

Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

générale. On prétendoit que les Auteurs de profession n’en approchoient pas. On sait qu’il n’y a que les gens d’une certaine façon qui ayent ce qui s’appelle le bon ton, supérieur à tout le génie du monde, & le tout sans prétentions.

Rien n’étoit comparable au sort d’Acajou ; on fit même un recueil de ses bons mots dont tout le monde faisoit sa lecture favorite, il étoit intitulé : Le parfait Persifleur ; ouvrage très-utile à la Cour, & propre à rendre un jeune homme brillant & insupportable.

Acajou se trouva à la fin fatigué de ses propres succès ; il n’avoit jamais mis que le plaisir à la place de l’amour ; les airs avoient succédé aux plaisirs : le dégoût fit presque l’effet de la raison, & lui rendit la vie insup-