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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/158

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signes de terreur. Je cours vers elle, une crise horrible de nerfs la saisit. Je la transporte hors du sallon, elle se calme par degrés. J’offre ma voiture à sa mère, elle l’accepte : je reconduis les dames chez elles, je demande la permission de venir m’informer de leurs santés, on me l’accorde. Je suis au comble de la joie.

Je me présentai le lendemain chez Florestine ; elle m’accueillit avec une grâce qui m’aurait gagné l’ame, si je n’eusse pas encore été prévenu en sa faveur : elle me raconta le triste événement dont j’étais déjà instruit ; ses larmes coulèrent, je plaignis son infortune ; j’avouai qu’il n’en était pas une plus affreuse : elle me sut gré de penser ainsi. Je