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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/178

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vous consacrera-t-il tous ses momens ? S’apprête-t-il à recevoir la foi qui m’était dûe ? — J’ignore ses projets, il ne m’en a rien dit ; je ne lui ai rien demandé, je n’en veux rien savoir : il m’aime, c’est assez. — Infortunée ! puisse mon désespoir ne devenir jamais ton partage ! Puisses-tu jouir de tout le repos que tu m’as ravi ! Adieu.

Je ne pouvais plus tenir à l’angoisse de ma situation ; un feu dévorant brûlait mes entrailles. J’entrai dans un café, et tombai dans un profond assoupissement, d’où je ne sortis que le soir. J’aperçus alors deux jeunes capitaines, assis à une table proche de moi, qui s’entretenaient d’un air