Aller au contenu

Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 176 )

vai dans les bras de ma mère ; ses caresses me rappelèrent mon malheur et ses bontés ; mais ces souvenirs ne produisirent pas en moi la plus légère émotion. Mon ame, usée par la douleur, était devenue insensible. On allait, venait autour de moi, sans qu’il m’en restât d’autre idée que celle d’un bruit désagréable à mon oreille. On me parlait sans que j’entendisse autre chose que des sons vagues. Je ne m’occupais de personne ; je ne m’occupais pas même de moi. La tendresse de ma mère ne me charmait plus : cette mère incomparable faisait tout pour son fils, il n’était reconnaissant de rien. On s’imagina qu’on pour-