Aller au contenu

Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 170 —

Hercule, par mégarde, m’avait blessé d’une de ses flèches ; les douleurs que je ressentis de l’inguérissable blessure furent telles, que Jupiter eut pitié de moi, et me permit de mourir… Oh ! tu es immortel, répéta Chiron, immortel ! je te plains !…

Le Juif fit un mouvement d’impatience.

— C’est bien, dit Chiron ; peut-être n’as-tu pas encore eu le temps de te lasser de l’immortalité, et de désirer la tombe… Marche dans ta voie, et, lorsque tu seras gémissant et désespéré comme je l’étais, je te souhaite, pour te permettre la mort, un Dieu aussi compatissant que le fut Jupiter… Maintenant, je vais te conduire à ce sphinx à qui tu as affaire, et à qui j’ordonnerai de te répondre.