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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/108

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MURAT

et comme tel vous êtes passible d’une commission militaire ; c’est la loi que vous avez rendue vous-même contre les rebelles.

— Cette loi fut faite pour des brigands, et non pour des têtes couronnées, monsieur, dit dédaigneusement Murat. Je suis prêt, que l’on m’assassine, c’est bien ; je n’aurais pas cru le roi Ferdinand capable d’une pareille action.

— Sire, ne voulez-vous pas connaître la liste de vos juges ?

— Si fait, monsieur, si fait ; ce doit être une chose curieuse ; lisez, je vous écoute.

Le capitaine Stratti lut les noms que nous avons cités. Murat les entendit avec un sourire dédaigneux.

— Ah ! continua-t-il lorsque le capitaine eut achevé, il paraît que toutes les précautions sont prises ?

— Comment cela, sire ?

— Oui, ne savez-vous pas que tous ces hommes, à l’exception du rapporteur Francesco Froio, me doivent leurs grades ; ils auront peur d’être accusés de reconnaissance, et,