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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/113

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LA SALLE D’ARMES.

laquelle était le portrait de sa femme ; le hasard fit qu’elle était tournée de manière que ce fut le portrait et non le cadran qu’il amena devant ses yeux ; il le regarda avec tendresse :

— Tenez, général, dit-il en le montrant à Nunziante, c’est le portrait de la reine, vous la connaissez ; n’est-ce pas qu’elle est bien ressemblante ?

Le général détourna la tête. Murat poussa un soupir et remit la montre dans son gousset.

— Eh bien ! sire, dit le rapporteur, quelle heure fixez-vous ?

— Ah ! c’est juste, dit Murat en souriant ; j’avais oublié pourquoi j’avais tiré ma montre en voyant le portrait de Caroline.

— Alors il regarda sa montre de nouveau, mais cette fois du côté du cadran. — Eh bien ! ce sera pour quatre heures, si vous voulez ; il est trois heures passées, c’est cinquante minutes que je vous demande ; est-ce trop, monsieur ?