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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/141

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bienfaisante sur tous les êtres animés, qui sortaient peu à peu de leur torpeur ; on eût cru assister à une seconde création, d’autant plus, comme nous l’avons dit, que Palerme est un véritable Éden.

Parmi toutes les filles d’Ève, qui, dans ce paradis qu’elles habitent, font de l’amour leur principale occupation, il en est une qui jouera un rôle trop important dans le cours de cette histoire pour que nous n’arrêtions pas sur elle et sur le lieu qu’elle habite l’attention et les regards de nos lecteurs : qu’ils sortent donc avec nous de Palerme par la porte de San-Georgio ; qu’ils laissent à droite Castello-a-Mare, qu’ils gagnent directement le môle, qu’ils suivent quelque temps le rivage, et qu’ils fassent halte à cette délicieuse villa qui s’élève au bord de la mer, et dont les jardins enchantés s’étendent jusqu’au pied du mont Pellegrino ; c’est la villa du prince de Carini, vice-roi de Sicile pour Ferdinand IV, qui est retourné prendre possession de sa belle ville de Naples.

Au premier étage de cette élégante villa,