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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/143

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côté. Ô mon Dieu ! c’est pour en mourir ; est-ce que ce sirocco soufflera toujours ?

— Non, signora, il est tout-à-fait tombé, et l’on commence à respirer.

— Apportez-moi des fruits et des glaces, et donnez-moi de l’air.

Teresa accomplit ces deux ordres avec autant de promptitude que le lui permettait un reste de langueur et de malaise. Elle déposa les rafraîchissemens sur la table, et alla ouvrir la fenêtre qui donnait sur la mer.

— Voyez, madame la comtesse, dit-elle, nous aurons demain une magnifique journée, et l’air est si pur que l’on voit parfaitement l’île d’Alicudi, quoique le jour commence à baisser.

— Oui, oui, cet air fait du bien. Donne-moi le bras, Teresa, je vais essayer de me traîner jusqu’à cette fenêtre.

La camérière s’approcha de sa maîtresse, qui reposa sur la table le sorbet que ses lèvres avaient effleuré à peine, et qui, s’appuyant sur