Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pascal Bruno, vêtu du costume calabrais, que nous avons déjà détaillé ; seulement une paire de pistolets et un poignard étaient passés à sa ceinture, et sa veste, jetée sur son épaule droite, comme une pelisse de hussard, laissait voir la manche ensanglantée de sa chemise. Teresa fut la première qui l’aperçut : elle jeta un cri, et, fixant sur lui ses yeux épouvantés, elle resta pâle et droite comme à l’aspect d’une apparition. hacun se retourna vers le nouveau venu, et toute cette foule demeura dans l’attente, silencieuse et muette, devinant qu’il allait se passer quelque chose de terrible. — Pascal Bruno marcha droit à Teresa, et, s’arrêtant devant elle, il croisa les bras et la regarda fixement.

— C’est vous, Pascal ? murmura Teresa.

— Oui, c’est moi, répondit Bruno d’une voix rauque : j’ai appris à Bauso, où je vous attendais, que vous alliez vous marier à Carini : et je suis venu à temps, je l’espère, pour danser la première tarentelle avec vous.

— C’est le droit du fiancé, interrompit Gaëtano s’approchant.