Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur la route, pensant qu’il reviendrait par le même chemin qu’il avait suivi en allant, et que pour son retour il profiterait de l’obscurité.

Fatigués d’avoir veillé deux nuits, le matin du troisième jour, qui était un dimanche, les miliciens se réunirent à un cabaret situé à vingt pas de la route ; ils étaient en train d’y déjeuner, lorsqu’on leur annonça que Pascal Bruno descendait tranquillement la montagne du côté de Divieto. Comme ils n’avaient pas le temps d’aller reprendre leur embuscade, ils attendirent où ils étaient, et lorsqu’il ne fut plus qu’à cinquante pas de l’auberge, ils sortirent et se rangèrent en bataille devant la porte, sans cependant paraître faire attention à lui. Bruno vit tous ces préparatifs d’attaque sans paraître s’en inquiéter, et, au lieu de rebrousser chemin, ce qui lui aurait été facile, il mit son cheval au galop et continua sa route. Lorsque les miliciens virent quelle était son intention, ils préparèrent leurs armes, et, au moment où il passait devant eux, toute la compagnie le salua d’une décharge générale ; mais